Pretty Little Liars

-Je ... oui ... ça va ... répondis-je à Nate

Il me regarda, visiblement surpris et murmura :

-T'es vraiment sur parce que là ... T'as pas l'air de péter la forme !

Un sourire gênée apparut sur mon visage.Comment lui dire ce qui n'allait pas ?!Non c'était impossible et je devais me résoudre à porter seule ce fardeau.Kessy leva le nez de son assiette de purée, où, consciencieusement, elle s'appliquait à faire des volcans et des traits avec sa fourchette.Elle non plus elle n'avait pas l'air d'être bien...

-The Avengers sort demain(*) ! lui me dit-elle soudain

C'était un évènement que nous attendions toutes le deux depuis des mois et nous avions prévus d'aller le voir ensemble et sûrement avec les garçons, Stacy et Lucie.

-Ouiii ! lui répondis-je bizarrement plus enthousiaste

Puis nous nous lançâmes (XD) dans ne discussion sur le plus beau des acteurs, sur l'actrice qui allait le mieux avec... Ce débat me fit presque oublié mon humeur maussade.
Quand la sonnerie retentit,nous allâmes avec Matthew et Nate jusqu'à la salle d'histoire où le prof, Monsieur Yoga (chercher la ressemblance !) attendait devant la porte.

-Encore en retard ! Comme toujours… *air hautain*

Ce prof' là, je l'aimais pas vraiment. Il nous regardait toujours de haut, avec arrogance. Quand on avait étudié la révolution Française, il s'était auto proclamé rois. Et ma rangée était devenue le tiers-état. Youpii ! La plus belle journée de ma vie, étant donné que le prof' était Louis XVI, à qui le peuple et en partie le tiers-état, coupait la tête. Mon voisin avait eu ce petit sourire sadique dont je me souviendrais toute ma vie, qui m'avait fait tant rire…

-KESSY ! Entrez au lieu de bloquer tout le monde !

Qu'il meurt. Qu'il aille au diable, dans l'enfer de l'enfer même. De toute façon, je pense qu'il avait compris que je le détestais. Et c'était surement réciproque. tant mieux. Je disais que du mal de lui, je serais passé pour la méchante s'il ne faisait pas de même sur moi, de son côté. Et puis l'histoire… Comme avait demandé sans gêne ma voisine de derrière au professeur, "l'histoire, ça sert à quoi ?".
Quand on a un vrai prof', un qui nous fait vivre le sujet sur lequel on travail, nous fait rêver, nous fait aimer l'histoire, ça devient tout de suite plus intéressant !
Un faux professeur, ce serait un qui se contente de nous faire écrire le cours en espérant qu'on apprenne tout seul. Avec lui, l'histoire sert juste à faire monter notre moyenne. Enfin pour moi, la baisser.
Je ne disais pas que c'était un mauvais professeur. Non. Juste qu'il ne nous faisait pas vivre la révolution française. Il nous l'a faisait juste écrire en forme de paragraphe servant de cours.

J'entrai. Je partis m'asseoir à ma place habituelle, avec ma fameuse voisine de derrière, mon super voisin, Stacy et Zac. J'adorais cette classe. Une super ambiance, je me sentais bien. j'étais vraiment heureuse d'être avec tous mes copains, dans une seule classe réunit. On était pas beaucoup dans ce cours mais le professeur trouvait qu'on était vraiment une classe horrible. Franchement…
Je n'avais pas quitté mes habits de Pompom-Girls. C'était la rentrée, je voulais montré aux petits nouveaux qui faisait partie de l'élite. Qui était l'élite. Dit comme cela c'était peut-être un peu prétentieux… Mais quoi de plus vrai ? C'était pourtant comme ça ! Ceux qui faisait partie de groupes populaire, étaient populaires. les autres devenaient invisibles… C'était la règle, il fallait savoir s'adapter. Le plus vite, de préférence…

Le tiers état? C'est ça que notre rangée était? La rangée ou était entassés tous les " populaires ", était le peuple pauvre et désesperer? Mais qu'est-ce qu'il avait contre nous ce prof? En même temps, pas sûr que c'était contre NOUS qu'il en avait. On aurait plutôt dit, qu'il en avait contre l'école entière. On ne le voyait jamais rire et discuté avec les autres profs, comme ils le faisaient tous, entre les cours.

Pendant le reste de l'heure, Stacy et moi discutions -ou plutôt chuchotions- en alternant : chuchoter, noter, chuchoter, noter... Tout en ésperant ne pas se faire prendre par Mr, qui s'empresserait de rajouter une heure de colle, ma page déjà encombrer de mots et de punitions d'autre professeurs.

L'heure passa ainsi, longue et chiante à en mourir. Pratiquement tous les élèves de la classe - sans compter Sarah et Prune*, les deux premières de la classe - fixaient l'horloge en priant que les minutes soient moins longues et moins pesantes, comme si mysterieusement, elles passeraient plus vite...

Lorsque la sonnerie retentit, tout le monde se précipita dehors, sans même écouter les dernières recommandations du prof. Le groupe se dirigea vers le cours suivant. Le cours de... Maths... Vous avez surement tous vécus, les fois ou vos parents rentrent de réunions et qu'ils vous disent " il a été super gentil avec toi! Et pourtant, vu tes notes, il aurait pu te pourrir! Mais, non! Très sympa, très calme! " et qu'interieurement vous vous dites " il doit avoir une double personnalité... " . C'est ce genre de personne, qu'était notre prof de maths. Un grand chauve dont la sueur glissait sur son crane lisse avant de venir s'écraser en grosses gouttes sur votre cahier. Et cela, même en hiver...

Aujourd'hui, c'était la journée des cours nuls.

[ * : Prénoms fictifs. ]

"Allez, plus vite, plus vite ! Tu vas y arriver !!"

Il faut toujours encourager quelqu'un. Pour l'aider à accomplir quelque chose. On aime être supporté, être encourager, être aimer, être aider. Tout cela nous donne l'énergie suffisante pour réussir ce qu'on veut accomplir. La magie du sucé. C'est pour ça que je l'encourage, elle, en ce moment sur ma chaise. Plus petite que les autres, je me demande comment elle fait pour aller aussi vite. M'enfin... Elle va pas si vite que ça. J'aimerai qu'elle aille plus vite. C'est pour ça que je l'encourage. Elle, Grande, fine, belle. Je l'aime. Surement. Peut-être... Je ne suis pas sûr. Je ne l'aime qu'à certain moment, pas tout le temps. Des sentiments bien étranges pour cette "fille". Car oui, c'est une "fille".
Elle est plus grande et plus fine que les autres. Je me demande sans arrêt comment elle fait pour ne jamais tomber ou se casser quelque chose. J'aime quand elle me parle. J'aimle entendre les bruits qu'elle peut faire. ça peut paraitre étrange, mais maintenant j'en suis sur, je tien beaucoup à elle. À son cliquetis, à sa forme, à sa couleur, à sa vitesse... J'aime plus que jamais en ce moment, la plus petite et la plus fine aiguille de ma montre qui se rapproche dangereusement du "12".

14h59 et 50 seconde...

Oui, allez, plus vittee ! Tu vas y arriver !!

14h59 et 55 secondes...

Oui, tu es forte, tu vas y arriver !

15h00.

DRIIIIIIIIING !

Le professeur donne rapidement les devoirs et nous laisse sortir. Je jette un sourire de remerciement à cette petite aiguille, qui va bientôt m'énerver quand elle sonnera la fin de notre liberté. Enfin. Deux heures que j'attend cette récréation, qui de toute façon ne dureras que 20 minutes. Mais merci, haut dirigeant du groupe de l'heure des récréations. Avant, c'était 10 minutes. Je trouve que maintenant, c'est mieux. On a plus de temps pour bécoter sa copine ou pour passer au secrétariat des élèves.
Je m'installe à notre table habituelle. Stacy et Zack doivent encore être fourré ensemble, je ne sais où, Matheew est resté avec le prof et Kessy ainsi que Jenny sont partis au gymnase. Il n'y a que Lucie.

-Hey ! Alors le recrutement pour le journal s'est bien passé ?

[Attentioon on s'éloigne un peu...)

Bon. Il fallait mettre les choses au clair. Qu'est-ce qui se passait entre Stacy et Zak ?!! Allez quoi ! On veut que ça aille plus vite entre vous. Du moins je le voulais. Voir mes amis heureux, je ne demandais que ça ! Qu'elle garce je faisais. Je disais cela, alors que chaque semaine, je couchais avec un autre garçon. Déjà, je trompais Matheew, je lui faisait du mal. Et en plus, je mentais à tout le monde. Et certainement plus à une amie en particulier.
J'étais dans une de mes phases d'adolescence, du genre "je déteste ce que je fais, je m'en veux, tuez moi". C'était à chaque fois pareil, cette crise revenait sans cesse, juste avant que je succombe au plaisir du sexe. Merde quoi. J'avais franchement aucune conviction. Et je m'en foutais, puisque que je n'arrêtais pas. Je ne pouvais bizarrement pas... Pourtant, si les gens savaient, ils me détesteraient...
Bip, bip, bip.
Un sms. Depuis hier, j'avais pas arrêté de penser à l'sms de la nuit dernière. Maintenant, j'avais peur d'ouvrir mon portable et d'en trouver une copie, ou un autre du même genre. Je ne pouvais en parler à personne, pas même aux concernés ! Dans la merde jusqu'au coup, c'est comme cela qu'on disait, non ?
J'ouvris quand même. La tentation, la curiosité étaient plus fortes que la peurs. Je blêmis. Qui était ce mystérieux "A" ? J'avais peur. Je frissonnais à l'idée que quelqu'un joue avec moi, mes secrets, mes émotions.
J'accelerai le pas en direction du gymnase, suivis de Jenny.
Merde, merde, merde...

-Tu pourras dire à mon entraineur que je dois régler quelque chose à l'administration avant de passer, s'il te plais ?

Jenny paru surprise, puis hocha de la tête. Je ne perdis pas une seconde et partit en direction de la cours principale. Nathan. Bingo !

-Désolé Lucie, je te l'emprunte deux petites secondes !

Je l'emmenai de force jusque derrière la lycée, en dessous des gradins du terrain de football qui était dehors. Il faisait beau, on aurait du aller s'allonger, tous ensemble, dans l'herbe. prendre du bon temps parce qu'avec l'anniversaire de la disparition d'Alyson qui arrivait, on se sentait tous un peu compressé, un peu déprimé et mal en point.

-J'en ai reçu un autre ! Il ou Elle, sait.. Je ne veux pas que les autres découvrent ça ! Ils m'en voudraient tous, surtout Jenny !

Et Matheew alors ? Ce serait le plus touché. Je ne pensais pas à lui. Ce n'est pas que je ne l'aimais pas, mais... J'étais vraiment un monstre. Je me sentais belle et donc je m'autorisais tout les droits ? Une garce de première, voilà ce que j'étais... J'étais une addict du sexe ! C'était plus fort que moi. J'espérais, je priais pour que si mes amis le découvrent, qu'ils le comprennent au moins ! Non. Il ne comprendront pas, qu'est-)ce que j'avais en tête ? Il n'y avait rien à comprendre quand on voyait sa meilleure amie coucher avec son petit copain, ou sa petite amie faire l'amour avec son meilleur pote. ON était vraiment des monstres. Oui, toi aussi, toi avec qui je couche et je trompe tout le monde. On était tous les deux fautifs et je n'allais pas te laisser leur faire croire que j'étais la seule garce dans l'histoire.

(Bon, comme ça avance pas, je vous laisse découvrir mon secret ! Vous avez deviné ? Trop facile, nan ? Mais j'en ai un autre, ce n'était que la première façade )

-Désolé Lucie, je te l'emprunte deux petites secondes !

Elle m'a embarqué avant que je n'ai eu le temps de protester. Qu'est-ce qu'il lui arrive ? ça semble sérieux, à en voir ses sourcils froncés et son visage durcit par la colère, certainement. En dessous des gradins ? Il n'y a personne ici. Je te voit venir, toi...

-J'en ai reçu un autre ! Il ou Elle, sait.. Je ne veux pas que les autres découvrent ça ! Ils m'en voudraient tous, surtout Jenny !

Un autre Sms ? C'est donc pour cela qu'on était à l'abris des regard. Et moi et mon esprit de pervers.
Qui pouvait savoir ? En fait, un peu tout le monde. Les journées de milles baisers et de folies, on les a fait presque partout dans l'école, n'importe qui aurait pu entendre, comprendre, savoir ! On est vraiment dans la merde. Manque plus que cette personne nous fasse chanter. Parce que puisqu'elle sait, pourquoi elle ne le raconte pas dans le journal du lycée, sur le site internet, ou par sms à tous les élèves même ! Pourquoi est-ce que cette personne nous montre qu'elle sait, signe "A" et finalement ne fait rien ? je sens qu'on va avoir de gros problèmes et qu'on va en entendre parler de cette histoire...
Pourquoi nous d'abord ? Je n'ai pas entendu un ami se plaindre d'sms douteux. En même temps, si ces sms parlent de nos secrets à nous tous, personne n'en parlerait.

-Ok, calme ! Tu as une idée de qui pourrait être "A" ? Peut-être qu'une petite somme d'argent suffirait à le faire taire...

Dans cette école, il y a de tous. De toutes les nationalités, de tous les styles, de tous les genre. Riches, bio, gothique, pauvre. On peut donc acheter les gens qui ont besoin d'une bourse. J'espère que ce "A" est dans la catégorie pauvre, voir vraiment.
Qu'elle m'amène ici, ça me fait penser que peut-être... Je la prend par la taille tout en lui disant de se calmer. Oui, c'est mal. Tromper Jenny, qui est si douce, mais si forte en même temps. Et qui prend soin de moi en toute circonstance ! Je suis un goujat. Mais je l'ai accepté. Je ne peux pas contrôler mes pulsions de mecs. Et puis Kessy est plus une Sex friend qu'autre chose. Je l'aime beaucoup, mais plus en tant qu'amie, comme une petite soeur même. Beaucoup serait dégouter de coucher avec leur petite soeur. Mais c'est ma meilleure amie, elle connait tout -vraiment tout- de moi et je trouve ça normal.
Je l'embrasse et fait doucement tomber son haut. Je passe mes lèvres sur son coup, dans ses cheveux... Jenny. Je l'aime, je veux rester avec elle. Et c'est pas en me conduisant comme cela que ça marchera, nous, moi et elle. Mais ... C'est mal. Je n'ai aucune excuse, je suis qu'un connard et je n'ai aucune conviction. Et je me laisse m'abandonner au plaisir du sexe.

-Lâche moi abrutie !

Kessy retira ses mains qui s'aventurent un peu trop loin sous son T-shirt. Elle ne veut pas faire ça. Plus ? Oui, plus faire ça. C'est mal, elle le sait et veut arrêter. Déjà, parce que quelqu'un semble au courant. Et ensuite, parce que y'a pas si longtemps que ça, Matheew lui avait dit les grands mots. Oui, oui. Ils en étaient déjà là... Entre le cours d'histoire et le cours de Math', il lui avaait glissé un certain "je t'aime..." Pas très romantique, mais Kessy s'en foutais. Oui, elle s’imaginait souvent en Secrétaire sexy couchant avec le patron qui quitterai sa femme pour partir avec elle et qui la demanderai en voyage dans une chambre où milles pétales de rose rouge seraient étendue partout. Elle rêvait trop, certes, mais elle était sûr qu'un jour ça lui arriverait. Pas l'histoire du patron, non, mais une vraie histoire
d'amour, romantique, où le mec n'aurait pas peur de lui révéler ses sentiments avec des techniques ringards... Matheew était ce mec là. Si elle continuait à faire ce qu'elle faisait, elle perdrait le meilleur garçon qu'elle n'avait jamais rencontré. Attentif, doux, romantique
ringard quand il le fallait.. Nathan n'était pas un de ces mecs là. En continuant comme ça, ils
allaient droit dans le mur... Pourquoi avaient-ils commencé ? Kessy pensait que c'était à cause de sa mère et du père de Nate... Oui, aussi éloigné du sujet soit-ils, Kessy pensait que c'était à cause d'eux. Parce qu'elle savait que sa mère voyait le père de Nathan régulièrement.On pourrait croire que c'était pour le boulot, mais à quoi bon réserver une chambre d’hôtel pour parler finance ? Non, Kessy le savait, sa mère couchait avec le père de Nathan depuis qu'elle avait 9-10 ans. Et elle avait reproduit ça. On dit souvent qu'on reproduit les erreurs des parents, étant un peu plus grand. Kessy n'avait pas voulu refaire cette erreur, et pourtant...

-On va arrêter, d'accord ? Je veux plus te voir avant qu'on ne trouve qui est cette maudite personne qui signe "A"..

Une excuse ? Kessy ne voulait pas lui dire qu'elle ne voulait plus le voir parce qu'elle voulait simplement arrêter. Elle prenait l'excuse de ce sms, qui tombait à pic finalement...

Ces derniers jours tout allait mal. VRAIMENT, très mal. Les discussions s’appauvrissait, tout le monde se méfiait de tout le monde. Et personne ne lâchait son portable. Moi, je ne comprenait pas. J’essayais de me fondre dans la masse, mais en vain. Jenny finit par ne plus me parler, trop absorbée par ses sms qui la faisait fuir et blêmir. Ne parlons même pas de mon frère qui, tous les soirs s'enfermait et discutait jusqu'au matin avec une personne au téléphone.
Et je suis forcé de contempler ce désastre sans rien faire. Sans rien pouvoir faire. C'est désolant. En moins d'une semaine, notre amitié c'était effacé, laissant place à des gens ce traitant les uns et les autres comme des inconnus.

Depuis quelques temps je négligeais mes amis, même les plus précieux et les plus chers à mon coeur. J'en venais à tous les suspecter de savoir,d'être au courant du secret qui me hanté. Mike, je ne lui adressais plus la parole de peur qu'il découvre la vérité, qu'il découvre que je n'étais pas simplement sa meilleure amie avec qui il s'amusait à faire la course jusqu'au lycée... Non, j'avais le sentiment qu'il m'évitait du coup et je m'en voulais, car c'était mon meilleur ami et même si je sortais avec son frère, il comptait beaucoup pour moi...
Ce dernier justement avait l'air aussi éloigné du temps que moi : nous allions ensemble au collège,nous mangions ensemble et il le soir il me glissait un petit "Je t'aime" avant d'ouvrir sa porte, mais c'était tout... Nous n'avions plus vraiment de complicité car je me cachais de lui et j'avais le sentiment que c'était réciproque, qu'il cherchait à éviter que je découvre quelque chose...Alors que je l'aimais, je l'aimais vraiment et le voir comme ça me rendait triste...
Et ma meilleure amie, Kessy, elle était encore plus touché que moi par ce qui flottait dans l'air. Qu'avait-elle pour se sentir aussi mal ? Je n'en avais aucune idée car des que la question franchissait mes lèvres et que j'osais lui demander, elle esquivait en changeant de sujet, en décrétant que c'était le temps qui influençait sur son moral et d'autres choses toutes plus futiles les unes que les autres qui ne pouvaient être la cause de son chagrin...

Quant à moi, je passais le plus claire de mon temps à surveiller l'écran de mon téléphone de peur qu'une mauvaise nouvelle n'apparaisse encore signé d'un --A-- devenu maudit à mes yeux ...

Stacy se dirigeait comme tous les matins vers la maison de Zac', elle était décidée,elle allait faire quelque chose qui changerait sa vie. Elle s'était entraînée la veille à lui parler:
"Hey' Zac'. J'dois te parler, ça fait longtemps qu'on traîne ensemble et il y a quelques jours j'ai remarqué que je t'aimais"

Zac' était devant sa porte assis à boire un jus de fruit, son sac à côté de lui, les écouteurs dans les oreilles (logique n___n).

- Hey' Pépite, on y go ?
- Ouais, ça va ? Fin bref j'voulais te parler et c'est important ... Donc j'ai remarqué il y a quelques jours que je ...

Son téléphone vibra, elle sortit son Iphone blanc. Un nouveau sms d'une personne inconnue, elle accéda à ses messages et lu:

Stacy,
Je sais tous à propos de ton père fais attention. A ta place, je ne sortirais pas avec le p'tit blond. C'est dur de garder un secret, hein !!
-A-

-Stacy, ça va ?

Depuis quelques jours je séchais. Si j'avais sauté une classe c'est pas pour sa que j'aimais travailler. En fait, le seul truc qui me poussait à venir c'était l'ambiance. Et en ce moment y'en avait plus tellement. Je restais donc chez moi, allant parfois sur l'ordinateur et tchatant quelques fois aussi par sms avec Jenny qui était en cours. A vrai dire, même sur le portable elle ne me répondait plus. Tout allait mal.
Un soir, tandis que Kessy et mon frère étaient dans la chambre de ce dernier, mon portable vibra.
Je me précipitais dessus espérant que Jenny avait fini de me faire la tête. Mon téléphone affichait un numéro inconnu. Je décidais de quand même ouvrir le message :

" Mike, il y a des choses que tu devrais savoir... Pour commencer va voir dans la chambre de ton frère. -A- "

Entonné je suivit assez bêtement les conseils de cette -A-. Je me dirigeais vers la chambre de mon frère prêt à lui dire d'arrêter ses bêtises. En fait j'avais compris que c'était lui. Mais d'où lui venait l'idée du A ? Peut-être qu'il avait juste voulue une lettre et qu'il avait pris la seule de l'alphabet qu'il connaissait... Ou peut-être était-ce l'abréviation de " Anonymous "? Bien décidé à lui demander d'où lui venait ces idées stupides j’ouvris la porte. Et je la referma aussitôt. Non. Il n'avait pas le droit. Kessy et lui était en train de... NON ! Il n'aurait pas pu faire ça à Jenny ! Ils m'avaient sûrement vu. C'est pourquoi mon frère ouvrit la porte quelques secondes plus tard, en slip et tout décoiffé.

- Mike c'est pas ce que tu crois...

-Allo ? Jen' ? C'est toi ?

-Miikee ? Ouais c'est moi ! répondis-je heureuse d'entendre mon ami

-J'ai une ... enfin ... je ... me dit-il gêné

-Mike ? T'es sûr que ça va ? demandais-je soudain plus inquiète

-J'ai vu Nathan avec Kessy ... Ils étaient ensemble dans son lit... Ils...

-Tais-toi ! lui criai-je en pleurant, Je ne...

-Bouge pas ! me dit-il Je suis chez toi dans 10 minutes. J'arrive Jenny, ne t'inquiètes pas...

Puis il raccrocha, me laissant seule avec mon désespoir. Je ne pouvais pas y croire, je n'arrivais pas à réaliser la portée de ses paroles. C'était donc pour cela que mon petit copain et ma meilleure amie m'avait paru plus distant ? Parce qu'ils couchaient ensemble ? Qu'avais-je fais pour mériter ça ? J'aimais Nathan plus que n'importe qui au monde et je pensais que lui aussi... J'étais trop naïve et j'avais payé pour ça... Kessy et lui allaient mille fois mieux ensemble... Et d'ailleurs, Kessy, que lui avais-je fait aussi ? Je la considérais presque comme ma soeur, et...
La porte s'ouvrit et Mike apparut dans l'entrée de ma chambre. Il ne prononça aucun mot, s'assit à côté de moi, me prit dans ses bras et m'écouta pleurer. Parfois il murmurait "Il va payer je te le promet ma Jen'. Il avait pas le droit de te faire du mal..."

- Mike c'est pas ce que tu crois...

Je m'étais assis sur une marche de l'escalier et mon frère avait fait de même. Kessy avait finie par nous rejoindre. Un silence plombant trônait. Après 5 minutes passés ainsi je finis par me lever. J'étais... Je ce sais même pas comment j'étais. C'était un mélange de tristesse profonde pour Jenny', de déception pour Kessy et de haine envers mon frère. Une haine violente. Une haine que je n'avais jusque là jamais ressentie.

- Ne lui dis rien.

Que je ne lui dise rien ?! Après ce qu'il venait de faire ! Mais si je lui disais j'allais la détruire.... En même temps si je ne disais rien sa allait être pire...

- Tu compte lui dire ? rétorquai-je .

Il soupira.

- J'aime Jenny, je ne veux pas la faire souffrir et je...

-Trop tard le coupai-je.

-... et je ne veux pas la quitter. Kessy n'est qu'une sex friend !

-A...rien que sa !

Je lui en voulais. Ils s'en voulaient. J'étais fâché mais sa ils ne l'étaient pas. Ce fut Kessy qui reprit :

- Je ne veux pas perdre ma meilleure amie... Tu vas la faire souffrir si tu lui dis. Elle ne saura jamais rien...

-Elle n'as jamais mérité sa !

Le silence de nouveaux. Je crois qu'ils commençait à réaliser ce qu'ils venaient de faire.

- Ecoute Mike, commença mon frère, tu as raison, elle n'as jamais mérité sa. Je ne peux pas affronter son regard après lui avoir dit. Elle qui m'as tant donné. Je ne peux pas lui dire.

Encore ce silence. Mais cette fois je décidais de partir.
Je sortit de chez moi et composais un numéro :

-Allo ? Jen' ? C'est toi ?

-Miikee ? Ouais c'est moi ! me répondit une voix amicale.

-J'ai une ... enfin ... je ...

Je ne voulais pas blesser cette voix. Mais je ne voulais que cela empire.

-Mike ? T'es sûr que ça va ?

-J'ai vu Nathan avec Kessy ... Ils étaient ensemble dans son lit... Ils...

-Tais-toi ! me cria-t-elle en pleurant, Je ne...

-Bouge pas ! Je suis chez toi dans 10 minutes. J'arrive Jenny, ne t'inquiètes pas...

Ce fut sa mère qui m'ouvrit. J'avais l'habitude de venir. On regardais parfois des films ensemble le soir, quelques fois c'était chez moi. Et puis elle m'aidait pour les cours. Je venais aussi la voir quand elle avait un problème ou tout simplement pour être avec elle. Oui, c'était mon frère son petit ami, mais elle était ma meilleure amie. Quoi qu'il en soit sa mère me connaissait bien et m’accueillit avec un grand sourire en m'indiquant que Jen' était dans sa chambre.

Quand j'entrais, elle étais sur son lit et pleurais. Je m'assit près d'elle et la prit dans mes bras en lui assurant qu mon frère n'allait pas s'en tirer comme sa. Elle n'avait que faire de mes paroles. Mais une question lui vint bientôt :

- Pourquoi être allé dans la chambre de ton frère à ce moment précis ?

-C'est un sms, un sms qui me disait d'aller voir... -A-...c'est comme ça qu'il ou elle a signé.

Jen' blémit.

-Cette personne sait beaucoup de choses et...

A ce moment précis mon portable vibra. Je venais de recevoir un nouveau sms. Je le montrais à Jenny :

" ... et pourrais tout divulguer à n'importe quel moment. -A- "

- Mike c'est pas ce que tu crois...

C'était quoi cette excuse ? Bien sûr que si c'était ce qu'il croyait. Il était entrée, m'avait vue sur Nate en train de l'embrasser... Bien sûr que oui c'était ce qu'il croyait : Nathan et moi étions en plein adultère. On avait conclut qu'on ne recommencerait pas, mais après avoir reçu un message de plus de cette mystérieuse personne, je ne savais pas à qui en parler à part lui. Et puis il m'avait embrassé et... Alcool + Désespoir n'est pas un très bon mélange. Je jouais les méchantes et je détestais ça. Bien qu'en même temps ce soit de ma faute. Nathan était le petit copain idéal, toujours prêt à venir chez la fille en plein nuit pour la réconforter. Moi, je l'avais entrainé du côté noir (de la force), il était devenue mon sex friend. Un jouet de plus ? Non... Il ne fallait pas que je m’attache, mais c'était bizarrement plus fort que moi.

- Ne lui dis rien.

Ouais. Enfin non... Si, si, il vaut mieux rien dire.

- Tu compte lui dire ?

- J'aime Jenny, je ne veux pas la faire souffrir et je...

Tu l'aimes ? Attend, je suis quoi moi, un jouet ? Et merde, j'le savais...

-Trop tard le coupa Mike. Il était très agressif, ça me faisait presque peur !

-... et je ne veux pas la quitter. Kessy n'est qu'une sex friend !

Que une sexe friend ? Pleura-t-il si je meurt dans un accident de voiture ?

-A...rien que sa !

- Je ne veux pas perdre ma meilleure amie... Tu vas la faire souffrir si tu lui dis. Elle ne saura jamais rien...

C'était faux et je le savais. Elle s'en rendrait compte un jour, et ce sera encore pire. Mais pour l'instant je ne voulais pas la perdre, j'avais encore plus besoin d'elle en ce moment. ce que je disais était d'un égoïsme... Je voulais partir, loin, me tirer d'ici et ne plus jamais revenir. Trouver un jolie petit mari et fonder une belle famille avec de beaux enfants !

-Elle n'as jamais mérité sa !

- Ecoute Mike, commença Nathan, tu as raison, elle n'as jamais mérité sa. Je ne peux pas affronter son regard après lui avoir dit. Elle qui m'as tant donné. Je ne peux pas lui dire.

Mais Mike partit. Il allait l'appeler, on en était spur. Oui, ça avait été amusant de coucher avec nathan sans conséquence, juste pour se marrer, mais notre karma nous rattrapait à présent. Et on allait en subir les conséquence...

-Je ne suis qu'une sexe Friend ?

C'est pas vrai, qu'est-ce que tu croyais Kessy ? Bien sûr qu'il s'en fout de toi, bien sûr qu'il préfère sa petite copine idéel qui lui prépare des muffins et qui est attentionnée. Tu n'étais là que pour combler son besoin sexuel, tu n'étais rien de plus qu'un jouet.

Mike allait tout raconter. Nathan était pourtant très serin, presque zen. Il fallait bien que ça arrive, et le jour des révélations étaient arrivé. Bien. Il ne lui restait plus qu'à partir, loin, pour fonder une famille avec une bonne petite femme et de beaux enfants. Et avec un chient aussi. Non, il ne pouvait pas rester ici après le mal qu'il avait fait... Cassi allait être blessé, Jenny de même, Mike à présent et les autres allaient le détester. Mais construire une famille loin, fuir en fait, c'était le rêve d'une gamine de 12 ans, d'une peureuse. Décidément non, il devait rester et affronter.
Nathan regarda Kessy. Elle semblait tout aussi zen... Elle était dans la même merde que lui. Elle était sa seule amie à présent, car les autres allaient à coup sûr les lâcher.

-Je ne suis qu'une sexe Friend ?

Rectification : Il n'avait plus d'amie.
Il ne savait pas quoi répondre à ça. Il la regarda, l'air perdue. Elle décrispa son visage. Elle avait elle aussi comprit qu'ils devaient s'entraider maintenant. Il était triste et elle l'avait comprit.
Elle se leva et l'entoura de ses bras protecteurs. Kessy était décidément la femme idéal. Pour lui, sa meilleure amie, sa Sexe Friend, la plus génial. Elle approcha ses lèvres de son oreilles et lui murmura quelques phrases réconfortantes. Il pleura. De toute évidence, ses phrases réconfortantes ne marchaient pas. Ils restèrent ainsi, jusqu'à ce que le portable de Nate ne vibre. Il ouvrit, et tout deux purent lire :

"Bravo les tourteaux ! À présent, votre secret est découvert. En attendant, juste un petit conseil : Fuyez. Partez loin, je vous rappellerai quand toute votre histoire ce sera calmée. Non, en fait ce n'est pas juste un conseil, c'est une obligation. Faites le, ou tout le monde pourrait savoir que vos parents s'en donnent à cœur joie en ce moment dans un hôtel à proximité... Comme quoi les enfants refont les mêmes erreurs que leurs parents. A."

Nathan regarda Kessy qui grimaçait. Devaient-ils le faire ? fuir, partir loin ? Elle lui attrapa la main et couru jusqu'au jardin.

-Fuyons ! On n'a plus que ça à faire, maintenant.

Nathan sourit et acquiesça. Oui, ils allaient partir, loin, et revenir quand ce sera le bon moment. Jenny pourra même le pardonner.. Nathan l’espérait. Il trouvait que c'était une bonne idée. Il monta préparer son sac tandis que Kessy rentrait chez elle faire le sien. Il passerait la prendre en voiture. Avec l'argent qu'ils avaient sur leur compte en banque, il pourrait tenir plusieurs moi, même une année et plus. Nathan était heureux : il savait qu'il pouvait cohabiter avec Kessy. Ils n'allaient pas se prendre la tête, car ils se supportaient très bien depuis l'âge de 4 ans. Et jamais encore ils ne s'étaient disputés...

" ... et pourrais tout divulguer à n'importe quel moment. -A- "

-A-... Cette lettre empoisonnait me vie depuis quelques temps, je surveillais sans cesse l'écran de mon portable, redoutant un sms qui m'annonçait encore une mauvaise nouvelle. Mais là, un message venait de me briser. Ca me faisait mal, trop mal : je ne pouvais supporter une seconde de plus cette douleur. Tout ce que je croyais avec fermeté s'était : mon petit copain, celui que j'aimais tellement couchait avec ma meilleure amie, la seule en qui j'avais confiance et à qui je croyais pouvoir tout dire...

-Jenny... Tu sais que je suis là ... je ... me murmura Mike, les lèvres collées contre mon oreille.

Il avait l'air de me préserver, de parler doucement pour ne pas me faire mal, pour pas que je sois encore plus meurtrie. Ses paroles me faisaient du bien, j'avais l'impression que serrée contre lui, rien ne pouvait m'arriver.

-Je sais Mike... Tu as toujours été là pour moi... Et tu es le meilleur ami que je puisse avoir... Tu... lui répondis-je, sur le même ton de murmure

Mes sanglots repartirent de plus belle et je restait là, blottie contre Mike durant une heure. Enfin mon corps arrêta de trembler et mes yeux rougis par les larmes arrêtèrent de déverser leur fléau. Mike me regarda, puis enleva les dernières gouttes salées qui subsistaient encore sur mes joues. Il décolla les mèches de cheveux qui étaient fixées sur mes joues, et, alors que je me préparais à me retirer de sa chaude étreinte, il posa délicatement ses lèvres sur les miennes.

-Pardon Jen'... J'ai pensé que... bafouilla-t-il confus

Son baiser m'avait réchauffé le coeur, je me sentais prête à affronter les démons qui me hantaient. Je lui mis mon doigt sur les lèvres, empoignais mon portable et me dirigea vers le couloir. Je composai le numéro de Nathan: je le connaissais par coeur. Et alors que je m'apprêtais à raccrocher car il ne répondait pas, une voix se fit entendre dans le combiné :

-Jenny ? C'est toi ?

-Stacy, ça va? Tu as l'air... T'es toute plâle.

Oui, il aimait cette fille. Il aimait sa meilleure amie d'enfance. Il la désirait et avait envie d'elle, envie d'être avec elle, envie de goûter à elle. Il devrait se déclarer et se faire rembarer si ce n'est pas réciproque. Point.

-Oui, oui ça va! On y v...

Stacy fût couper par le téléphone de Zac' qui vibra.



" Ta copine a quelque chose à cacher. Tu es peut-être concerner, non? -A- "

Zac' n'avait qu'une chose à faire. Montrer ça à Stacy. Il se contrefichais de se genre de mots de gamines qui s'éclatent mais... Celui çi faisait froid dans le dos.



-Stacy... Regarde ça.

Zac attrapa son amie par la taille et la plaqua contre lui histoire d'en profiter pendant qu'elle lisait le message. Il sentit la bande peau qui dépassait entre le haut et la jupe de Stacy glisser contre son bras pour venir se déposer contre lui. Aaaah... Trop bon.

Zac s'était approché d'elle, il l'avait prise dans ses bras et la sera très fort.

-Je ne vous dérange pas ?

-Bah non vu qu'il me faisait lire un message de sa petite soeur qui apprend à écrire, elle est trop chou.

Stacy savait que Zac n'avait aucune soeur, il était fils unique mais elle n'aimait pas Lucie. Cette dernière était devant eux, la jeune fille les quitta et lança un regard noir à Stacy.

-Zac je dois y aller chez moi, je dois préparer des choses. On doit passer une soirée fille, et

L'iphone blanc de Stacy vibra. Sur son écran s'afficha la poule des messages : " Tu as un new message pas cocotte". Stacy lu :

Comment c'est d'être avec un gars. Dis lui que tu ne veux plus le voir et je te dirais tous sur Jenny ... COMMENCE PAR ALLER CHEZ ELLE ET NON CHEZ TOI !!

-A-

- Et je ne veux plus te voir !

Stacy partit en courant chez elle, elle dévala la pente à toute vitesse. Elle prit son vélo et pédale de toutes ses forces jusqu'à la maison des Lewis. Elle sonna et ... Mike vint lui ouvrir :

-Salut Mike, j'dois parler à Jenny, on m'a dit qu'elle avait des problèmes et qu'est-ce que tu fais là ?!

-Jenny ? C'est toi ?

Nathan ne savait pas quoi lui dire. Que faire quand on a été un vrai abruti ? Rien, on ne peut que s'éloigner et ne plus faire de mal.

-tu.. tu....

Nathan se frotta le front. Il était chaud, presque brûlant. Peut-être qu'il était malade, ou que le fait que des personnes soient au courant de son secret le rende anxieux, presque vraiment malade. En tout cas, il avait un enorme mal de tête, il voulait juste partir, fuir, loin, et prendre une bonne douche froide.

-tu... tu...

Je quoi ? Non mais il espérait peut-être s'en sortir avec un "tu ... tu..." et que je remplisse le vide de la conversation ?! S'il pensait ça, il rêvait ! J'avais mal ! La douleur me traversait comme une ardente brûlure. Je voulais des explications peut être même des excuses. Je voulais qu'il me dise ce que j'avais fait pour qu'il me fasse ça ! Je voulais TOUT savoir : depuis quand ça avait commencé, s'ils étaient amoureux l'un de l'autre... Je voulais avoir mal d'un coup, je ne souhaitais pas croire que j'avais fini pour de bon de souffrir pour réaliser ensuite que j'avais pleurer seulement pour une infime partie de la vérité. Il fallait qu'il le sache que je pleurais, dans les bras de son frère depuis plusieurs heures alors qu'il aurait dû être là. Etre présent, s'expliquer ... Il devait savoir à quel point j'avais mal ! A quel point je souffrais et combien je me sentais trahi ! Mais je ne pouvais ni le haïr ni lui pardonner tant que tout ne m'aurait pas été expliqué.

Et Kessy, elle aussi je devais lui parler, savoir si tout les matins, quand elle me retrouvait devant chez moi, qu'elle me disait que Cassi était "trop beau !" et qu'on rigolait ensemble, elle pensait à Nathan et à leurs batifolages. Me considérait-elle comme son amie ou tout simplement comme un moyen de se rapprocher de Nathan, maintenant bon à jeter ? Comment avait-elle pu me regarder, chaque jour de la semaine qui passait, et ne pas me l'avouer ? Elle non plus, je n'arrivais pas à savoir ce que j'éprouvais pour elle, je voulais qu'elle sache que les larmes qui coulaient le long de mes joues depuis aujourd'hui étaient toutes âpres, chargées d'émotion, de tristesse et de douleur...

" Et je ne veux plus te voir! "



* What?! bah... Pourquoi? Je l'ai draguée et elle ne voulait pas... " Les sentiments de Zac étaient confus mais il était certain que Stacy avait compris qu'il l'aimait... Et que ce n'était pas réciproque.

- MAIS POURQUOIIII???... Lui cria t'il alors qu'elle était déjà loin.

* Biiig Vent... "

Etait-ce ce message qui l'avait fait fuir? Pourtant, il sentait qu'il avait bien fait de le lui montrer. Elle aussi avait reçu un de ses sms qui la faisait blêmir à chaque fois juste après. Et encore une fois, elle avait fuit.

Zac cria un très sexy " AAAARRRRGGGHH!!! " en cognant dans une poubelle qui se renversa.

-Salut Mike, j'dois parler à Jenny, on m'a dit qu'elle avait des problèmes et qu'est-ce que tu fais là ?!

Je la fit entrer mais décidais de ne pas répondre. Personne ne savait ce que je ressentais réellement pour Jenny. Je l'aimais depuis toujours. Mais elle avait choisie mon frère qui s'était gentiment laissé draguer et avait fini par sortir avec elle. Je jouait peut-être bien le meilleur ami, mais ce n'était pas le rôle que je voulais avoir.

Elle m'avait embrassé par pur désespoir. Elle ne s'intéressait pas à moi. Si ce baiser était une de plus belles choses qui me soit arrivé, elle, l'avait déjà oublié. Comme elle m'avait oublié, dans sa chambre. Elle aimait mon frère. Et même s'il lui avait fait du mal, elle ne le laisserait pas filer.

Elle venait de finir son coup de fil et aperçu Stacy.

- Je crois que je vais vous laisser...

Elle me regarda. Mais ne me demanda pas de rester. Elle ne me dit même pas un mot. Et monta dans sa chambre, Stacy la suivant. Elle s'en foutais de moi.

Je ne voulais pas rentrer. Je ne voulais pas voir mon frère. Je ne voulais voir personne. Je m'éloignais de la maison de Jenny. Le regard vide.

Il ne fallait pas qu'elle me voit avec lui... Je n'avais qu'une envie : le prendre dans mes bras et me laisser aller contre lui. Mais si Stacy me voyait, c'était fini mes commentaires sur la fidélité... Elle n'aurait qu'à raconter mon baiser avec Mike et Nathan aurait une raison de m'avoir trahi... Ou une prétendue raison...
Car ce baiser, je le voulais. Je savais que Mike l'avait pris pour un leurre, une sorte de remise en forme mais non... Quand nos lèvres s'étaient touchées, je m'étais sentie grisée, libre mais lui non... Enfin c'était ce que je pensais...

Mais la véritable raison pour laquelle j'avais laissé Mike partir, c'était ma conversation au téléphone avec Nathan. Il avait fini par arrêter de murmurer tu et m'avait dit " De toute façon, IL sera à jamais là pour toi... Il t'aime..." avant de raccrocher.

Mike m'aimait-il vraiment ? Mais alors pourquoi n'avait-il pas compris mes avances il ya quelques années ? Je...

-Jen' ?

Stacy me sortit de ma rêverie.

-Hein ? Je... Pardon... Ca va ?

Mon amie posa ses yeux sur moi, me regarda minutieusement puis jeta un oeil à son téléphone qui venait de vibrer.

-Ouais ouais ! Bon euh... Je ... Une urgences m'appelle !

Elle posa son portable sur la table afin de mettre sa veste et j'eus le temps de voir ce qui était écrit : "Mike est parti par ta faute ! IL doit revenir ! Va-t'en ! --A--"
Stacy subissait donc elle aussi les harcèlements de A ?

-Bye ! me dit-elle en claquant la porte

Et maintenant que devais-je faire ? Rappeler Mike ? C'était ce que me dictait mon coeur mais comment savoir si cela était juste ? Je n'avais qu'une hâte c'était de me jeter sur le clavier de mon portable. Et c'est ce que je fis...

-Mike ? J'ai besoin de toi...

S'enfuir loin. Partir, se casser d'ici, ne plus revoir sa mère, vivre le grand amour, être indépendante, ne plus revoir sa mère. Voilà ce qu'elle voulait. Elle n'en pouvait plus, elle voulait mourir, ne plus ressentir quelque chose, n'être plus qu'un légume dans une centre de malade. Elle s'en voulait d'avoir fait tout ce mal autour de d'elle, d'avoir été égoiste, d'avoir été ce que malheureusement elle était.
Nathan la raccompagnait chez elle, en silence. Il savait se taire quand il le fallait, malgré les larmes qui coulaient sur la visage de Kessy, malgré les sanglots étouffés, et le mascara qui coulait, il ne disait rien, et Kessy l'en remerciait au font d'elle. Là, la tête collée à la vitre glacée, et alors qu'elle souhaitait du plus profond de son être mourir et ne plus être rien, Nathan lui prit la main. C'était plus grand que des paroles de réconforts, mieux que s'il l'avait embrassé, c'était ce qu'il lui fallait. Instantanément, elle s'en voulut d'avoir merder, d'avoir trahit ses amis et plus encore, d'avoir laissé croire qu'elle était heureuse. Si elle avait fait d'autre choix, d'autres gestes, elle n'en serait pas là. Ses amis, c'était la seule famille qu'elle avait, c'était sa vie. À présent, elle voulait appeler Jenny, lui dire qu'elle l'aimait, qu'elle s'excusait pour tout ce qu'elle lui avait fait, qu'elle s'en voulait vraiment, qu'elle voulait mourir pour ne plus ressentir ce mal au fond d'elle, qu'elle aurait voulu échanger sa place avec Allyson.
Ils arrivaient chez Kessy. La lumière était allumée, sa mère était donc rentrée. Se reprenant, séchant ses larmes de désespoirs, elle serra une dernière fois la main de son ami avant d'ouvrir la porte de la portière et de sortir de la voiture de Nathan. Des rires émanaient de la maison. Kessy savait. Elle comprenait ce qu'elle allait voir, elle savait que ça allait la détruire, que tous ses fondements tomberaient après. Mais qu'importe à présent. Elle n'y avait plus rien qui restait debout dans sa vie, car elle allait ouvrir la porte et découvrir avec horreur ce qu'elle soupçonnait depuis quelque mois déjà : sa mère, trompant misérablement la mémoire de son père, avec qui de plus est le meilleur ami de ce dernier défunt, le père de Nathan.
Elle ouvrit la porte. Et tout ce fit avec violence et rapidité. La lumière l'aveugla, elle sentit une main sur son épaule, mais trop tard, déjà, elle avançait à grand pas, plongeant la main dans un tiroir pour en sortir une arme, celle de son père. Des cris, elle entendait des cris à présent, ils résonnaient difficilement à ses oreilles, comme flouées par la peur et le sang qui cognaient à ses tempes. Elle était sourde, de rage et de haine et, pointant le calibre sur sa mère, elle serra les dents.
S'en était trop, elle voulait tirer, ne plus avoir à supporter cette horrible femme, qui méritait de mourir pour la vie qu'elle lui avait gâcher, pour tout ce qu'elle lui avait fait. Kessy la détestait, elle était prête à lui tirer dessus, elle voulait que sa mère disparaisse de cette vie, qu'elle la laisse tranquille et qu'elle arrête de lui faire du mal. Seulement toutes ces émotions lui montaient à la tête, elle sentait que son corps ne lui appartenait plus,qu'elle allait décrocher un moment ou à un autre, qu'elle allait défaillir et tomber. Il falait tirer, maintenant. Seulement, oui, elle ne pouvait pas. Tirer sur sa propre mère c'était comme ceder et ne plus se battre, comme tuer ce qu'y l'avait faite elle, tuer le fondement même de sa creation. Elle ne pouvait pas, comme ses jambes ne semblaient ne plus pouvoir la supporter. Elle s'effondra donc, lâchant cette arme, abandonnant ce que plus tôt elle pensait être une bonne idée, une délivrance pour son âme et son corps. Peut-être que ses prière avaient étés entendues, peut-être qu'elle mourrait à présent.

-De toute façon, IL sera à jamais là pour toi... Il t'aime...

Oui, c'était vrai, et il le pensait. Son frère aimait Jenny. Et lui, il n'était qu'un pauvre imbecil pas capable de la rendre heureuse. Lui il ne pouvait. Depuis plusieurs années, déjà, Nathan avait remarqué que son frère appréciait beaucoup sa petite amie. Au point de l'appeller le soir, de se confier à elle... Natha avait toujours été jaloux de ce qu'ils partageaient, et peut-être que d'une certaine façon il avait voulu se venger en faisant ce qu'il avait fait.
Mais ses actes étaient vraiment méchants, il n'aurait pas pu faire pire. Il n'était qu'un salaud, et il s'en rendait compte.
Kessy pleurait. Tout ce qu'elle avait en elle, décidément, et Nathan ne pouvait rien faire. Que dire ? Il choisit la méthode la plus simple, il lui prit la main. Oh oui, il aurait voulu faire plus, l'embrasser, la serrer dans ses bras, et ce toute la nuit, et même la journée d'après ! Mais elle ne semblait pas vouloir autant d'affection. Alors il restait à la regarder souffrir, en silence, ne lui offrant que sa main comme seule récompense.

-Ernesto, c'est ici.

Son chauffeur s'arrêta. Kessy serra plus fort encore sa main, puis la lâcha, essuyant ses larmes. Elle avançait vers sa maison, forte, puissante, bien que ce qu'elle verrait derrière la détruirait. ils se doutaient depuis quelques temps déjà, que leurs parents couchaient ensemble. Mais ça n'avait été que de vulgaires hypothèses, sans grand fondements. mais maintenant, tout ce qui tenait encore debout dans son univers s'écraserait, comme il était aussi facile de détruire une oeuf.
Tout se passa très vite. En un clin d'oeil, ils entrèrent, surprenant leurs deux parents respectifs ensembles, sur la canapé. La mère de Kessy cria et le père de Nathan s'agita. Il crut que ça finirait là, que Kessy monterait dans sa chambre faire ses affaires avant de faire une jolie signe indicatif à sa mère, mais non. Elle sortit une arme à feux qu'elle pointa en direction de sa mère, prête à appuyer sur la gâchette. Quelques secondes seulement, mais Nathan crut que le temps s'était suspendu. Plus personne n'osait respirer. Kessy semblait sûre d'elle, le visage dur, elle allait tirer. Heureusement pour la mère, sa fille tomba à terre, complètement exténué par tout ce qu'elle venait d'apprendre. Ils restèrent tous en suspend, de peur qu'elle ne se reveille et tire sur tout le monde, mais décidément elle avait bien fait un malaise.
Nathan avait appelé une ambulance, malgré les protestations de son père. Il ne voulait pas faire de bruit. Il ne voulait pas qu'on parle de lui. Trop tard, il aurait du y réfléchir à deux fois avant de fricoter avec la mère d'une amie, soit dit en passant la mère de celle avec qui il couchait lui aussi.

-Comment tu as pu faire ça ? Tromper Maman ? Elle le sait au moins ?

Nathan lui avait posé des questions, mais il ne voulait pas entendre les réponses. Il voulait le traiter de tout les noms, le frapper, mais il ne pouvait pas. Il ne pouvait rien faire à part rester assis en attendant que les médecins l'autorisent à aller voir Kessy.

-Écoute...

-Non, je ne veux même pas t'entendre !

Il avait crié à présent, et l'infirmière qui venait à sa rencontre eut un brusque mouvements de recul. Tout l'hôpital avait les yeux braqué sur lui, mais il ne voulait pas entendre son père. Il s'excusa du regard, et incita la jeune femme à parler.

-Mlle Collins est réveillée, vous pouvez aller la voir si vous voulez.