"Grandir c'est apprendre le mal. Le mal est inévitable"

Oh mon dieux. Le père d'Aria était mort ? Pleins de pensées traversaient l'esprit d'Adam... Ok, son père était un méchant caca ! jamais présent, mais il était son géniteur, son père ! Même si c'était un sacré... Et directement, Adam se mit à sourire, en écho à Raph, qui se retrouvait libérée. Adam était heureux pour elle, et en venait presque à oublier Aria... Il lui semblait être dans une bulle magique, un monde fermé sur eux. Il n'y avait plus rien autour, juste du brouhaha, ils étaient seuls, heureux, partageant le même sentiment.

- Eh mec ! cria Cassi, T'es un foutu salaud tu sais ! C'est mon oncle aussi j'te rappelle ! Alors ta joie perverse et maligne tu te la mets là où je pense !

Et puis cette magnifique bulle fermée se brise, en mille-et-un morceaux de verres coupant, qu'Adam voulait à présent s’enfoncer dans son corps, dans son esprit trop lent à percevoir le malaise d'Aria. Quel méchant caca ! il faisait ! Il se retourna, lâcha la main de Raph qu'il, sans savoir pourquoi, était en train de tenir, et se confronta au regard dur d'Em et Cass, mais plus froid encore, celui d'Aria, blessée. Il voulait tout leur balancer, tout dire, faire éclater la vérité, mais ce ne serait pas juste envers Aria et Raph. La fille au lourd secret voudrait certainement l'expliquer elle-même, tandis qu'Aria, ce n'était tout simplement pas le moment de lui balancer à la figure toutes les fautes de son père qui venait de mourir...
Sans bruit, sans une excuse, qui de toute façon n'aurait servie à rien, Adam se leva et vint, avec force, serrer Aria dans ses bras.

-Je suis vraiment désolé..., murmura-t-il à son oreille, Vraiment.

Il savait que ces mots ne changeraient rien, qu'ils ne feraient pas revenir son père, ni pardonner son geste instinctif, mais c'était quand même ça. Aria se devait de savoir qu'il était quand même désolé pour elle...

- Demain, comme vous savez... C'est ... L'enterrement de ... Mon Père... Enfin de lui ... Et je voulais savoir si vous vouliez bien m'accompagner.

Le père d'Aria était mort ? Avec les événements de la veille, tout ce qui s'était passé, Raphaëlle avait totalement oublié ça... Alors que... Mais comment avait-elle fait sortir ça de son esprit ?! Cette mort symbolisait pour elle beaucoup plus que pour tous les autres (excepté Aria) ! Sa nuit avec Adam ou sa soirée pyjamas lui avaient-ils vraiment fait tout oublier ?
La jeune fille ne pût, malheureusement, s'empêcher de sourire. Un sourire de soulagement, de délivrance et de bonheur mais un sourire quand même... Alors que le père d'une de ses meilleures amies venait de mourir, la seule chose qu'elle avait à faire c'était de paraître contente ? Mais qu'est-ce qui pouvait bien se passer dans sa petite tête brune !

- Eh mec ! cria Cassi, T'es un foutu salaud tu sais ! C'est mon oncle aussi j'te rappelle ! Alors ta joie perverse et maligne tu te la mets là où je pense !

Et maintenant, voilà qu'à cause d'elle, Adam se faisait insulter par Cassi... En effet, le premier, assis à ses côtés, n'avait pût lui aussi réprimer un sourire. Tandis que le garçon se levait pour s'excuser dans le creu de l'oreille d'Aria, Raphaëlle restait seule, assise sur un fauteuil qui paraissait l'absorber.

-Je... Pardon Aria... Ce... Je... Je suis désolée pour toi... Je sais pas pourquoi j'ai souris... bredouilla-t-elle rouge comme une pivoine.

Les regards de ses amis rivés sur elle, la jeune fille avait l'impression d'être au centre d'un piège qui commençait à se refermer...

Quand elle se réveilla le lendemain matin, Aria repensa à la soirée de la veille.

Quand elle avait annoncer la mort de son père, et l'enterrement. Le sourire que se lançait Raphaëlle et Adam.
Quand tous deux vinrent s'excuser et qu'elle leur avait répondu :

"- C'est pas grave, je pense pas que vous souriez pour ça ..."

Alors qu'au fond, elle pensait le contraire. Elle avait été hypocrite sur ce coup là. Mais qu'auriez-vous répondu à sa place ? L'inverse ? Certainement pas, étant donne qu'elle venait à peine de se réconcilier avec eux. La soirée avait été un désastre total. Toute la nuit, elle avait penser à ce doux dimanche de septembre, elle avait pleure toute la nuit pour lui. Son père.

Aria entra dans la salle de bain, son mascara qu'elle avait oublié de retirer la veille, avait coulé. Elle se débarbouilla donc le visage, avant d'entrer dans la douche. Elle s'habilla, elle portait une robe noire en dentelle, des escarpins qui étaient eux aussi noirs, elle ne maquilla pas. Elle ne voulait pas que son mascara ne coule encore une fois.
Elle regarda la date sur son calendrier: Dimanche 23 Septembre 2012 ... Enterrement avait été écrit au stylo rouge, elle reconnut l'écriture de sa tante.
Arrivée dans le salon, personne ne l'attendait. Cassi lui était là haut dans sa chambre. Elle était assise dans le grand fauteuil noire des Millington. Ne voulant rien avaler, Aria entendit son estomac crier famine. Elle se leva donc pour aller chercher quelques fraises et un jus d'orange, après avoir avaler les fraises et but son jus d'orange. Aria se retourna car elle avait entendu des bruits de pas.

"-C'est toi Cassi ! Elle est où Emmie ?
-Bah chez elle ... "

Il rigola comme si la réponse était évidante.

"-Mais je croyais...
-Non, elle a préféré rentrer pour que je reste un peu avec toi."

Aria se leva, embrassa Cassi et le serra dans ses bras.

"-T'es le meilleur grand frère Cassi"

Elle souriait. Mais il était déjà l'heure d'y aller. Dans cette endroit horrible, une deuxième fois pour une autre raison identique à la première... La mort de son père. Quand la sonnette retentit, Cassi se porta volontaire pour aller ouvrir. Raphaëlle, Adam et Emmie entrèrent.

"-Prête?", me demanda Emmie

Je lui répondis par un simple hochement de la tête.

- Le deuil, est toujours une épreuve difficile à surmonter..., commença la prêtre, habillé de noir, sous le ciel gris. Même le ciel était moche aujourd'hui, tout comme cette journée affreuse.

- Et alors que nous pleurons la mort de ce mari, de ce père et de cet ami bien aimé, sa mort nous est d'autant plus brusque est incompréhensible... Notre seul consolation est de savoir à présent qu'il a trouvé la paix d’esprit, la sérénité, et que nous pourrons le rejoindre bientôt. Seul le temps sera de mise pour surpasser cette tragédie...

Emmie trouvait ce prêtre un peu morbide... Savait-il qu'Aria était la fille du défunt ? Elle ne rejoindrai son père, au plus grand bonheur de son amie, que 70 ou 80 ans plus tard ! Il ne falait pas lui dire d'aller le rejoindre dès maintenant...
Le père s'approcha de la famille et serra la main aux proches. "- Toutes mes condoléances..." murmurait-il. Combien de fois l'avait-il dit à une famille ? Emmie voulait le pousser dans le trou encore ouvert qui gisait à ses pieds. Ce qu'il faisait ne servait à rien, ça ne remontait pas le moral ! Et ce qu'elle ferait non plus... Emmie se sentait impuissante de tout, elle voulait aider Aria, mais seul le temps lui ferait oublier, à en croire ce vieux déglingué.
Emmie s'approcha doucement, et posa délicatement une main sur son épaule, comme pour lui montrer qu'elle la soutenait. C'était tout ce qu'elle pouvait faire, de toute façon...

Raphaëlle s'était habillée toute en noire afin de soutenir son amie. Ses longs cheveux foncés s'accordaient parfaitement au fouloir noué autour de son cou, à ses escarpins de couleur sombre. Quant à sa robe, elle descendait jusqu'au genoux, n'était ni trop habillée ni pas pas assez et elle symbolisait parfaitement la tristesse et le deuil.
Depuis qu'elle écoutait le long et monotone discours de cet ecclésiaste, la jeune fille ne pouvait s'empêcher de penser que vraiment, il faisait mal son métier. N'était-il pas censé apporter un peu de réconfort aux proches du défunt, les assurer de l'entrée de celui-ci au paradis et leur faire promettre d'aller voir Jésus tout les dimanches pour que le mort ait de quoi se nourrir et vivre là-haut ? Au lieu de quoi, le prêtre avait plutôt l'air de s'ennuyer ferme, il répétait sa tirade apprise par cœur, du chocolat à la comissure des lèvres, les mains à moitié tremblantes, le teint vert et les énormes cernes de celui-ci qui a passé sa nuit à faire autre chose que de servir le Grand en haut !

- Ouais bah j'espère pas... entendit-elle murmurer Emmie au moment où le lugubre personnage leur promettaient à tous qu'ils rejoindraient bientôt le père d'Aria dans une sérénité absolue.

Visiblement son amie partageait son point de vue et Raphaëlle était ravie de voir que cet homme d'Eglise n'inspirait confiance à personne.
Tandis qu'il passait auprès du groupe d'amis, leur serrant la main et prononçant le tristement célèbre "Toute mes condoléances", la jeune brune vit bien qu'Aria était au bord des larmes. Emmie à ses côtés essayait probablement de la rassurer mais, que pouvaient-ils faire eux ! Un groupe d'ados d'à peine 17 ans. Ils n'avaient ni les hommes ni la nature à leur pieds et encore moins la mort...

Après l’enterrement, il y avait un espèce de buffet, ouvert à tous, et où les gens se devaient de se remémorer la mémoire du père d'Aria. Sachant ce qu'il avait fait, Adam, ne voulant tout de même pas manquer de respect à la famille, s'était assis, tranquillement, et n'avait juste pas ouvert la bouche, tandis que d'autre racontaient leurs souvenirs d'antan mêlés à ce cadavre. Il n'avait pensé à rien, juste à manger, juste à l'histoire de Raph, juste à sa sœur et Cassi, ensemble. Il voyait Emmie, les larmes aux yeux, Cassi, la serrant dans ses bras, et Raph ainsi qu'Aria, se réconfortant mutuellement... Personne, aucune bonne âme ne venait le réconforter, lui. Bon, il n'avait pas l'air triste... Mais même. Il devenait soudainement jaloux, de cette attention qu'avaient les autres, de tous ces couples où chacun pouvait compter sur l'autre. Lui, il n'avait pas d'autre comme ceci, quelqu'un qu'il pourrait aimer aussi fort qu'il ne l'avait jamais fait... Il voulait juste ressentir ça.
En scrutant bien sa sœur et son nouveau petit copain, il ne les voyait que rayonnant de bonheur, même lors d'un enterrement. Ils se tenaient la main, Cassi jouant avec une bague d'Emmie, cette dernière la lui serrant de temps en temps. Ils s'aimaient, ça sautait aux yeux ! Pourquoi, lui, n'avait-il personne, beau goss comme il était ? Bon sang, il travaillait chez Abercrombie oui ou non ? Il était beau, pas le moins du monde modeste, et avait tout pour lui... Pourquoi n'était-il pas heureux comme Emmie et Cassi ?
Prise d'une colère fulgurante, le garçon se leva précipitamment de table et marcha en direction des toilettes. Il s'en voulut fortement. Comment pouvait-il penser à son propre bonheur, quand il se trouvait à l'enterrement du père d'une amie ? Tout en sachant ce que ce "père", avait fait à Raph, la fille qu'il adorait ? Quel égoïste pur il faisait...
Il revint, quelques minutes plus tard, nerveux. Il voulait partir.
Ce recueillement s’arrêta très vite, au grand bonheur du jeune homme, qui voulait absolument rentrer chez lui. Seulement, 1 heure après, ils se trouvaient tous encore ensemble, dans une boîte, Em et Cass exposant aux yeux de tous leur amour fou, et Raph sa bonne humeur. Adam ne voulait pas voir de gens heureux, se trouvant lui même mal. Il voulait que les autres partagent son mal être, son sentiment de malaise. Les voir comme ça, si joyeux, tous, il ne pouvait le supporter...
Oh putain... Sortez moi de là !
Il tourna la tête, et perçut Aria, s’enfilant 3 verres de tequila, souhaitant visiblement oublier sa journée.

-Héé calme toi petite fée !

Il ne savait même pas pourquoi il l'avait appelé comme cela, mais la jeune fille n'avait même pas enregistré, préférant se diriger vers la piste de danse.

Oublier... Adam et son père. Elle ne pût s'en empêcher. Il lui avait adresse la parole mais elle ne voulait pas l'écouter... Elle se dirigea vers la piste de danse mais ne pût supporter toute cette musique, toutes ces personnes. Elle se dirigea donc vers la porte d'entrée, blessée et triste. La tête baissée pour ne pas laisser paraître sa tristesse. Même si ce père avait été horrible avec elle, il était son père. Et puis après le mal qui lui avait fait, cela allait être plus simple de tourner la page, et de faire le deuil. N'est-ce pas? Mais pourtant il restait encore un problème, qui ne passerait sûrement pas avec le temp, l'autre problème... Le problème ce n'est pas le problème. C'est votre façon de réagir face à ce problème. Comment réagissait-elle face à Adam ? Elle n'écoutait plus son ami, l'évitait. Elle repensa à sa journee, à l'enterrement. Elle en avait marre de ces personnes et leurs pardons à la con. La vie était ce qu'elle était, elle avait perdu un être cher, elle etait touchée par cette tristesse... Mais ce pardon qu'elle avait entendu plusieurs fois dans la journée, la mettait hors d'elle.

Elle était assise dans la balançoire, qui se trouvait dans le jardin, ou du moins dans un parc près de la boîte, à regarder le ciel bleu étoilé. Immense. Elle se balança, et joua comme une gamine de quatre ans, alors que la balançoire ne lui faisait aucun effet. En haut, en haut et encore plus haut...
Être joyeuse, être aimée et vivre sa vie comme on le souhaite était ce qu'elle voulait. Être aiméeeee... Impossible si il y avait Andrew mais pour elle ... Ce n'était pas le véritable amour, elle l'avait trouve, ce n'était autre que son ami de toujours, Adam. Être joyeuse, quand on mélangez un chagrin d'amour et la mort de votre père, allez chercher le bonheur ... Et vivre sa vie ...
Des pas, une brindille venait de se craquer... Quelqu'un approchait, elle était trop haut pour se tourner et manqua de s'écrouler à terre. Elle sauta de la balançoire, pour voir la personne qui était là et ce n'était autre qu'un chat.
Déçue, même si elle voulait rester seule, Aria espérait tout de même que l'un de ses amis fassent l'effort de venir. Et elle remonta sur la balançoire pour continuer à monter dans le ciel rêver et perdre son regard dans cet immense espace étoile...

(Désolée pour les accents qui n'y sont pas (: Problème technique...)

Emmie avait pleurée. Toute la journée, vidant litre sur litre de cette eau salée qui lui brûlaient à présent les joues, comme pour témoigner de son soutient à son amie. Ca ne servait à rien, en effet, mais elle ne pouvait rien faire d'autre, et elle se détestait. Elle pleurait un peu pour ça, d'un certain point de vue, mais aussi car elle était fatiguée, tout en étant heureuse d'avoir trouvé son Cassi à elle, un Cassi que chacun doit découvrir au moins une fois dans une vie. Elle l'avait, elle. Aussi, tous ses sentiments confus ne lui faisaient que verser des larmes, les yeux rouges, reniflant sans cesse. Cass était là, heureusement, toujours présent, même s'il ne comprenait certainement pas son grand dévouement magistral pour Aria. Mais il ne posait pas de question et se contentait de la réconforter quand un énième sanglot venait se percuter sur les murs de la pièce dédiée au recueillement.

1 heure passée enfin, ils se retrouvaient tous en boîte, sous ordre d'Aria. Ils avaient suivis leur amie sans faire d'histoire, étant donné sa journée. Et puis, ils en avaient certainement tous marre de cette tristesse. Ils étaient jeune, et, après-tout, ils se devaient de profiter de la vie, quand ils voyaient ce qui pouvait vite arriver !
Dans les bras de Cassi depuis trop longtemps peut-être, Emmie regarda enfin autour d'elle. N'apercevant pas ses amies, elle se détacha de son amoureux et se mit en quête de les trouver, sur la piste de danse.

-OUU EST ARIA ?!! cria la grande blonde dans les oreilles de Raph qui dansait comme une folle. La musique était trop forte et il était évident qu'ils seraient tous sourds d'ici le lendemain, mais cela ne semblait pas choquer Raph, qui se lâchait enfin en compagnie d'un beau brun, beaucoup trop soul pour son âge.
Emmie sentit la main de Cassi sur sa hanche, tandis que Raph haussait les épaules. Une réponse qui pouvait convenir à toute question, aussi la jeune amoureuse la soupçonnait-elle de n'avoir rien entendue à sa demande et de s'en foutre complétement.
Bon sang !
Elle attrapa la main de Cassi et se fraya un passage à travers la foule, chipant au passage deux verres d'un liquide inconnu, qu'elle passa à Cassi. Elle avait soif, et même si ce n'était pas le meilleur remède contre son manque, elle ingéra son verre sans faire d'histoire, puis vacilla sur quelques pas, avant de s'écrouler dans les bras de son petit copain.

-ÇA VA ! TOUT VA TRÈS BIEN...

Seulement, après 3 verres différents, et ne sachant ce qu'elle avait assimilé dans son estomac, Emmie ne pouvait pas aller bien...

Il était déjà deux heures du matin. Mais Aria avait perdu la notion du temps. Aujourd'hui, techniquement elle avait cours mais suite à l'événement, l'école lui avait fait grâce d'un jour supplémentaire. Elle était donc là assise sur cette balançoire, à perdre son regard dans le ciel et à rêver pour oublier. Elle n'entendait aucun bruit. Pourtant dehors, les gens sortaient de boîte. Ceux qui avaient abuser, étaient en train de crier en formulant des phases sans queue ni tête. Ses amis devaient être déjà rentrés chez eux pensant qu'Aria était déjà rentrée. Sûrement en train de dormir, pour pouvoir aller en cours.

Elle ne réalisa seulement l'heure, quand elle commença à trembler de froid. N'étant qu'en petite robe d'été, en ce froid de septembre.
Léger diriez-vous, mais pourtant le vent frai étai au rendez vous. Elle prit son IPhone pour lire l'heure, l'écran affichait 02:28. Elle sauta de la balançoire. Et courut jusqu'à l'entrée de la boîte espérant trouve un taxi à une heure si tardive.


Son réveil sonna. Aria eut un mal fou à se lever.
La veille, elle avait parcouru Los Angeles à pied pour rentrer chez elle, le chauffeur de son père maintenant à la retraite, elle ne pouvait plus compter sur personne. Enfin à part sur ses amis. Elle entra dans sa salle de bain, se débarbouilla le visage et se lava, enfila rapidement l'uniforme de l'école. Oui, Aria avait décidé d'aller à l'école. Pourquoi ? Elle serait avec ses amis et non seule dans sa chambre ou dans le salon de sa tante à attendre et passer le temps en regardant de vieux films à l'eau de rose. Quand elle descendit dans la cuisine, Cassi était déjà partit. Il avait laisse des traces de son passage, comme son bol de céréale. Aria regarda sa montre, elle n'avait que dix minutes pour traverser le boulevard et arriver devant chez Raphaëlle au point de rendez vous. Elle attrapa un pain au chocolat, et prit l'ascenseur. Elle courut, rapide comme l'éclair ou presque... Elle manqua de tomber une dizaine de fois, et de renverser les gens sur son passage.
8h39, Aria avait même une minute d'avance. Elle était planté devant la porte de chez Raphaëlle, quand elle entendit des pas, se retournant Aria aperçut Emmie la dévisager d'un air interrogateur.

"-J'avais envie de changer d'air, et de reprendre une vie normaleeeuuh ! Pose pas de question !"

[ JE SUIS RENTRE DE VOYAGE SCOLAIRE ! HELLO LA M.A ! ]

- Oh putain ! s'exclama Cassi en se réveillant, la main appuyée sur la tête.
En effet, le jeune homme avait, comme tous ses amis, passé la soirée en boîte, à boire, à embrasser Kiara et à tenter de la soutenir du mieux qu'il pouvait. Mais bon dieu ! Il payait le prix de ses folies ! Une fanfare était en train de se produire à l'intérieur de son crâne et il avait envie de crier à ses minuscules musiciens de se la fermer.
Ne pouvant passer la journée au lit, Cassi se leva, alla prendre une douche rapide et enfila un t-shirt et un jean qui traînaient par terre. Ensuite, il descendit dans la cuisine, avala rapidement un bol de céréales aux chocolat et but un verre de jus d'orange.
Aria n'était apparemment pas encore réveillée et le jeune homme, bien qu'il l'aimait beaucoup, avait besoin de passer du temps avec Adam, entre mecs.
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- Eh man ! cria-t-il au frère de sa petite amie lorsqu'il ouvrit la porte. T'es prêt ?
Adam répondit par une franche accolade et les deux garçons se dirigèrent en rigolant vers le parc pour attendre les filles.
- Alors, avec ma sœur ? demanda Adam quand ils furent assis dans l'herbe.
- Euh... commença Cassi. C'est assez gênant de t'en parler en fait ! Mais... Elle est juste extraordinaire ! Je suis amoureux d'elle depuis que j'ai dix ans alors là... Je vis dans un pur bonheur ! Elle est super marrante, intelligente, belle, sexy et...
- STOP ! hurla son copain, peu désireux d'en savoir plus. C'est une petite copine sûrement géniale mais je veux plus rien savoir ! A l'avenir, quand je te demande de me parler d'elle, dis moi qu'elle est chiante et ca m'ira très bien !

(Hello ! on avance ? )

La journée se déroula sans encombre, les élèves enchainant cours sur cours, Cass et Em restant accrochés, Aria et Adam ne cessant de se chamailler. Seule restait Raph, toujours souriante, plus que d'habitude, explosant d'une bonne humeur inhabituel. Les semaines passaient, tranquilles, et Emmie ne voulut pas lui en toucher deux mots, mais voyait bien les regards complices qu'échangeaient son amie avec son frère chéri. Adam savait quelque chose....

-Dit donc toi, lui dit la jeune fille, un soir, alors que l'adolescent venait seulement de rentrer de son petit travail après l'école. Il bossait, depuis peu chez une compagnie de vêtements assez chers, et qui employait les gens plutôt pour leur physique que pour leur capacité. Et Adam ne cessait de s’en vanter. En même temps, il y avait de quoi à en voir ses grands yeux verts sournois et son petit nez tachetés de quelques tâches de rousseurs, virant au brun mielleux plutôt qu'à l'orangé. Tantôt rentré, tantôt agressé ! Emmie avait attendu toute la journée pour pouvoir le questionner sur les étrange étranges coups d’œils coups alliés que Raph et lui avait échangés.
Malheureusement, le garçon ne cédait pas, bien qu'il laissait entendre à un secret inavouable. Pas grave. Emmie mènerait son enquête...
Après qu'Adam soit partit trainer un peu, la jeune fille dégaina en vitesse con portable et composa le numéro de Cassi. Ils parlèrent toute la nuit durant, de tout et de rien, mais plus évidement de Raph et de sa gaieté à l'annonce de la mort du père d'Aria, à l'étrangeté de ses sourires au jour des jour... Et ils n'avaient pas plus avancés que ça.

(Inspiration es-tu là ? Non ? Bon ! )

Cela faisait déjà un mois, que son père avait quitté ce monde. Un mois, Aria n'avait toujours pas tourné la page, il lui arrivait souvent l'envie de pleurer pendant la nuit. Mais le problème qui l'a tracassait était que ses sentiments envers Adam n'avait cessé d'augmenter. Comment ne pas résister à un garçon , aux grands yeux verts sournois, au nez tachetés de quelques tâches de rousseurs, virant au brun mielleux plutôt qu'à l'orangé. Qui travaillait en plus de cela dans une grande enseigne de vêtements en tant qu'égérie bien évidemment. Pourtant durant ce long mois, Raph' et Adam n'avaient cessé de se rapprocher ce qui rendait Aria de plus en plus triste mais en même temps, la jeune brune avait vu renaître son amie, qui ne souriait plus depuis de long mois. Elle avait repris goût à la vie. Elle au moins, elle l'a voyait rire chaque jour avec Adam, au moins il était heureux, elle était heureuse, ils étaient donc heureux. La relation Cassi, Emmie n'avait pas évolué, ils étaient fou amoureux mais étaient un peu trop timide peut-être, qui sait.
Andrew ne lui avait plus envoye de messages hormis quelque uns où il lui disait qu'il l'aimait vraiment plus que tout et que leur baiser avait été le plus merveilleux du monde.

"-Merde, mon livre ... J'suis vraiment dans la merde si je ne le retrouve pas. Demain contrôle d'histoire et j'ai besoin de ce fichu livre..."

Elle se rappela de la dernière fois où elle l'avait vu. Son casier, Aria chaussa une paire de botte marron et enfila son manteau, prit une écharpe et déposa délicatement son bonnet, béret. Elle dévala les escaliers et courut jusqu'à Constance Billard. Arrivée à son lycée, elle monta quatre à quatre les marches et entra dans l'établissement, elle marcha calmement jusqu'à son casier, l'ouvrit et prit son livre d'histoire. Quand elle se dirigea vers l'entrée, elle entendit des voix qui venaient du bureau de la principale. Elle s'arrêta, elle reconnaissait cette voix, non pas celle de la principale, l'autre. Elle lui est familière du moins elle l'était.
Quand la personne sortit de la salle, Aria pût reconnaître cette chevelure auburn. C'était bien elle, cette fille, Hailey. Elle en eut la certitude quand la directrice cria :"Hailey Tallulah Waldorf, vous avez oublié votre dossier."
Aria prit le dossier, courut jusqu'à l'entrée du lycée, pour rattraper Hailey et quand elle remarqua que cette dernière était assise sur les marches sirotant un jus de fraise (hehe), elle lui sauta dans les bras en larmes oubliant presque le dossier.

"-Haileey, tu m'as trop manqué!"

Adam n'en pouvait plus des interrogatoires de sa sœur, surgissant sans cesse de nul part, juste pour le faire craquer, et ce depuis plus d'un moi maintenant. Oui, il savait quelque chose, il était au courant, et il pouvait comprendre son envie de savoir, peut-être même s’inquiétait-elle pour Raph, mais Adam ne pouvait rien lui dire. Un pacte était un pacte, et il se devait de le respecter.
Aussi, ce jour-ci, il ne rentra une fois de plus chez lui, préférant trainer encore un peu avant de subir les questions de sa jumelles, ou simplement de la voir embrassant Cassi. Ce n'était pas qu'il n'aimait pas leur couple, au contraire il était heureux pour eux... Mais voir sa sœur, jumelle qui de plus est, embrasser son meilleur ami ça peut vite tourner au cauchemar et faire vomir n'importe qui.
Il s’arrêta devant la maison de Raph, sur son habituel banc où il pouvait la voir chanter et danser comme une dingue dans sa chambre, ou seulement gesticuler un peu partout dans la maison. Il n'était pas un pervers vicieux, loin de là, mais il se sentait obligé de venir ici, chaque jour, et de voir si tout allait bien. Tellement de mauvaises choses arrivaient aux gens qu'il aimait, il voulait simplement la protéger, l'aider, au cas où, peut-être, elle aurait besoin de lui. Mais c'était plutôt Adam qui avait besoin de quelqu'un. Il était clairement et méchamment en manque d'amour, voyant tout les jours sa sœur débordante d’énergie et heureuse comme tout, il en était plus que jaloux. Il le savait, mais n'osait pas l'avouer. Seulement, quelques choses germait au fond de lui, une sorte de chaleur bienveillante, à l'égard de Raph. Il la trouvait de plus en plus belle chaque jour, son sourire aussi était merveilleux. Dommage qu'elle l'ait si longtemps retenue...
"Putin, qu'est-ce que j'fou la ? C'est bon, elle va bien Adam ! Casse toi et rentre te faire à manger ! "
Secouant la tête comme pour chasser ses pensées, Adam rentra finalement trempée et affamé. Il était déjà tard, alors il réchauffa les plats chinois que sa sœur et Cassi avaient du commander, puis rejoignit sa chambre, en ne manquant pas au passage de lancer un bout de pain sur sa sœur, qui dormait sur le canapé devant la télé, en compagnie de son petit copain.

- YOU'RE EVERYTHING ! BABY YEAH !

Raphaëlle était debout, au milieu de sa chambre, la musique à fond elle chantait et se trémoussait comme une folle. Sur l'écran de son ordinateur, elle voyait une belle blond hurler puis murmurer ces paroles toutes plus débiles les unes que les autres, mais elle s'en fichait. Le son emplissait la pièce, la maison, encore vide à cette heure mais de toute façon, habitée ou non, la jeune fille ne se gênait pas. Depuis la mort du père d'Aria, depuis un mois exactement, elle avait l'impression de revivre. Sa superbe politique du "j'en ai rien à foutre" portait ses fruit puis qu'elle se sentait désormais libre. Son comportement inquiétait certains de ses proches, elle en était parfaitement consciente mais elle avait décidé de ne pas s'occuper du jugement ou de la compassion des autres. Elle qui depuis l'âge de ses 7 ans n'avait jamais obtenu une note inférieure à 18, commençait à sécher les cours. Son côté de fêtarde et de déjantée s'était véritablement accentué et elle passait tout son temps libre à être joyeuse. La seule personne avec qui elle se sentait bien, qui semblait la comprendre et pas la juger derrière son dos en disant qu'elle devenait vraiment malade et qu'il fallait la soigner, c'était Adam. Le garçon avait toujours un mot gentil pour elle, une petite caresse maladroite ou un sourire heureux. Il venait parfois, souvent même, chez elle. Ensemble ils discutaient de tout et de rien, elle se moquait de lui et il la taquinait sans cesse. Il lui parlait de son dégoût de l'amour Cassi-Emmie tandis qu'elle lui répétait à n'en plus finir que la vie valait le coup d'être vécue. Ils formaient un mélange assez étrange mais cette alchimie plaisait à Raphaëlle. Elle se demandait parfois si elle n'était pas en train de tomber amoureuse de lui et de ressentir plus que de la complicité et de l'amitié mais son raisonnement n'allait jamais vraiment très loin.

•••••••••••••••••••

Après s'être défoulée, Raphaëlle prit une petite douche rapide, enfila son doux pyjama de soie et alla grignoter quelque chose dans la cuisine. Tandis qu'elle hésitait entre du gâteau au chocolat et de la tarte aux pommes, son téléphone vibra. C'était un des nombreux intérêts d'être passée de petite fille modèle au léger côté rebelle à délinquante en herbe et dictatrice, elle recevait de certaines de ses "amies" des textos importants. Pendant sa mauvaise période, personne ne se serait jamais donné la peine de lui envoyer des messages sur les nouveaux ragots mais maintenant qu'elle imposait une sorte de loi, qu'elle se vengeait de quiconque la critiquait et qu'elle était présente à toutes les fêtes, Raphaëlle était en permanence au courant des nouveaux ragots. Ce message-ci était de Jane, une jolie blondinette qui changeait de camps comme un caméléon change de couleur :
Tu devineras J-A-M-A-I-S qui est de retour ! Je viens de voir l'ancienne reine de Constance dans les bras d'une de tes copines. On dirait que t'as du soucis a te faire ! Peut être que tu devrais redevenir Raphaëlle la gentille et abandonner la nouvelle Raphaëlle...
A la lecture de ce SMS, la jeune fille ne pût s'empêcher de sourire : Alors Hailey était de retour ? Eh bien, elle allait être surprise...

Aria était tellement heureuse de retrouver sa meilleure amie d'enfance qu'elle oublia de rentrer chez elle pour se préparer, ce soir ils avaient rendez vous chez Raphaëlle pour dîner et regarder un film, entre amis. Aujourd'hui, ils seraient TOUS là, sans exception, Cassi, Emmie, Raphaëlle, Adam et elle ainsi qu'Hailey. La jeune fille avait réussi à convaincre son amie, ils allaient être à nouveau ensemble comme il y a quelques années. Pendant près d'une heure, Aria et Hailey avaient parlé. Aria s'était même confiée, en lui révélant son lourd secret. Hailey l'avait consolé comme elle le faisait si bien.



L'apres-midi, Aria avait aidé Hailey à défaire ses valises.
"- Tu devrais mettre cette robe Aria, elle te va à merveille."

Aria admira la robe que lui tendit Hailey. Elle était si magnifique un mélange de rock, pour les clous, et romantique, pour la dentelle blanche: Rockmantique était le mot parfait.

Rentrée chez Cassi, Aria fila dans sa chambre, entra dans la salle de bain. Elle enfila la robe, se maquilla et se coiffa. Quand elle sortit de la salle de bain et qu'elle prit son IPhone, elle remarque trois messages.
Un était de Cassi:
Riri, J'suis allé chercher Emmie ❤❤❤❤❤❤ Qu'est-ce que j'aime cette fille !

Elle pût s'empêcher de rire, le seconde était d'Hailey:
Ar' bouge tes fesses, je t'attend en bas de chez Cassouille !

Il était déjà 20h00, le troisième message provenait de Raphaëlle, qui lui demandait à quelle heure Aria venait. Aria lui répondit qu'elle serait chez elle dans moins de dix minutes et qu'elle avait une surprise.

Dévala les escaliers, chaussa ses bottes noires et enfila sa veste et son écharpe. Aria était prête à combattre le froid et à passer la meilleure soirée de sa vie.

Aria et Hailey arrivèrent chez Raphaëlle, une dizaine de minutes après. La jeune brune s'avança et sonna ...

[ Rockmantique, tu m'as tué ! xD <3 ]

Aria et Hailey avait échangés confidences sur confidences, anecdotes sur anecdotes pendant près d'une heure, comme avant. Les deux jeunes filles étaient amies d'enfance et ce fût un super moment. Surtout qu'Aria fit un rapport complet de toute l'année passée !

Aria aida Hailey à défaire ses valises dans l'ancien immeuble privé des Waldorf.

"- Tu devrais mettre cette robe Aria, elle te va à merveille." Commença Hailey en tendant une de ses acquisitions parisiennes à Aria, qui l'attrapa en souriant.

Hailey termina de se préparer et de réorganiser sa chambre tandis qu'Aria faisait pareil chez Cassi, qui était également son chez elle. Elles avaient prévu de se retrouver une heure plus tard car il y avait une soirée film chez Raphaëlle et qu'Hailey avait fini par accepter d'y aller.

Diiiing Diiiiiiiiiiiiing !

[ Bouuuh le mini message... ]

Emmie se changeait dans sa chambre, passant robe sur robe, tenue sur tenue, devant le regard in-intéressé de son frère, les pensées ailleurs. Comme d'habitude. D'accord, choisir la jupe et le haut qui allait parfaitement ensemble avec sa soeur, pour elle, c'était certainement pas passionnant pour lui, mais quand même... Emmie en avait marre. Toujours là, mais en même temps si loin, répondant une fois sur deux, ou juste ignorant carrément la question. Okay, elle était chiante, mais là c'était plus possible : elle ne le reconnaissait plus.

-Adam bouge ton cul, p'tain ! lui dit-elle, pour le faire réagir, alors qu'il coinçait sa petite robe noire sous son postérieur.

-Pas la peine d'être aussi grossier, Adam. cria une voix depuis la pièce d'à côté. Leur mère. Elle aussi, jamais présente, que ce soit au sens propre, qu'au sens figuré lorsqu'elle était là, mais passait la soirée au téléphone dans son bureau, ou simplement sur son ordinateur. Ils partageaient la même maison, mais c'était surement une des seule phrase qu'elle avait bien voulu leur accorder depuis que son voyage d'affaire était terminé. Ils vivaient leur vie, chacun de leur côté, proche physiquement, mais si éloignée pourtant... Cette femme ne les connaissait tellement pas, qu'elle venait de réprimander Adam pour une phrase que sa sœur avait dite. Quoi, leur voix se ressemblaient tant que ça ? Pas le moins du monde, quand on daignait les connaitre un peu ! Au final, Emmie s'en fichait. Enfin, elle préférait ne pas y penser, certain avait des problèmes plus grave, elle étant chanceuse que ce ne soit que ça...
La jeune fille rit en voyant la mine déconcerté de son frère devant cette injustice. Il ne servait à rien d'aller dire à cette génitrice qu'elle se trompait, car de toute façon elle s'était certainement déjà replongé dans ses affaires, et ne porteraient aucune attention aux dires des deux jumeaux. Ils connaissaient.

-Bon on y va, c'est bon j'suis prête, dit Emmie en emportant son frère dans les escaliers. "Et c'est pas grâce à toi", voulut-elle rajouter, car le garçon lui avait été d'une aide inexistante. Elle en avait marre, elle voulait le secouer et lui demander ce qui le tracassait, mais décidément ce n'était pas le moment. Pas alors que Cassi attendait devant la porte, pas alors qu'ils avaient rendez-vous chez Raph dans 10 minutes, pas alors qu'il semblait être de mauvaise humeur, rejetant toute aide extérieur. Pas alors qu'elle le faisait chier. Pas maintenant.

-Salut, dit Emmie en ouvrant sur Cassi. Elle voulait lui dire qu'il lui avait manqué, elle voulait l'embrasser avec passion, mais ce n'était pas le moment non plus. Adam n'allait pas bien, et Emmie soupçonnait que sa relation avec Cassi en soit en partie un peu la cause... Mais elle ne pouvait s'en vouloir d'être tout simplement heureuse ! Elle repoussa le garçon, mettant fin au possible moment baiser de retrouvailles, et monta dans la voiture de son petit ami. Elle avait hâte d’être chez Raph, hâte de passer une soirée tranquille, normal, avec des rires et de la bonne humeur. Elle n'en pouvait plus de l'humeur écrasante de son frère, de son silence, et du coup, de la solitude pesante à la maison. Ce qui la rendait, elle aussi, de mauvaise humeur. "Cercle vicieux... "

Pendant toute la soirée, Aria avait rigolé et s'était amusée. Pour une fois, elle avait oublié Adam, enfin elle ne pensait plus trop à ça. Quoi de mieux d'une bande de potes (à la compote), du coca, de bons vieux films pour passer une bonne soirée ? Même s'ils faisaient tous partie des gens les plus fortunés de L.A., ils aimaient vivre simplement pour passer des moments inoubliables.
Ils devaient être presque minuit quand le dernier film se termina. Adam se leva et demanda à Raph' de le suivre pour chercher d'autres boissons.

Lorsque tout deux étaient dans la cuisine. Emmie était dans les bras de Cassi près de la table basse, Aria et Hailey étaient sur le canapé en train de discuter.
"- J'avais oublié ! Ma mère propose que nous venions passer les fêtes de fin d'année et donc les vacances à Paris. Je me demandais si bah vous vouliez bien venir."

Aria répondit sans hésitation, qu'elle serait ravie d'y aller. Paris cette ville si romantique également connue sous le nom de la ville lumière. Il ne connaissait donc pas l'économie d'énergie ? Mais Aria s'en foutait ! Paris était sa ville préférée, le bracelet qu'elle portait tout le temps provenait de Paris, un souvenir que sa mère avait emportée de son voyage à Paris. Il était en argent et la seul breloque ,que le fil possédait, était la Tour Eiffel. Pour Aria, ce monument était un symbole de l'amour sûrement un cliché, mais elle s'imaginait presque embrasser l'élu de son cœur devant la dame de fer. Elle se rappelait que l'année dernière lorsque Hailey lui avait annoncé son départ, Aria avait voulu se cacher dans la valise de son amie pour aller visiter la ville préférée de sa mère et donc depuis peu la sienne. Elle avait été heureuse pour Hailey et malheureuse pour leur amitié si sacré.

Plus il y pensait, plus Cassi aimait être avec Emmie. Il venait de passer une super soirée, entouré de ses potes, sa petite amie dans les bras et il adorait vraiment ça. Tout le monde avait bien rigolé et pour la première fois depuis des mois, le jeune s'était senti bien. Hailey était de retour et malgré le passé quelque peu... Turbulent ! qu'il avait eu avec elle, il se réjouissait de sa présence. Elle leur avait raconté sa vie dans la capitale française et avait conclu par une proposition peu ordinaire :

"- J'avais oublié ! Ma mère propose que nous venions passer les fêtes de fin d'année et donc les vacances à Paris. Je me demandais si bah vous vouliez bien venir."

Aria, heureuse comme rarement ces derniers temps avait tout de suite répondu oui et les autres s'étaient ensuite empressés de faire la même chose ! Sauf Raphaëlle et Adam qui avait disparus. Mais que faisaient-ils ?

- A quoi tu penses ? lui demanda Emmie, le voyant se perdre dans ses pensées.

- A toi... Répondit-il avant de l'embrasser.

Entre eux, c'était parfait et Cassi arrivait à peine à croire à cette extraordinaire alchimie. Il voulait que leurs noms soient entremêlés à jamais sur le tronc d'un vieux chêne du parc municipal. Il souhaitait qu'un avion survole chaque jour L.A pour écrire en lettre de fumée "Je t'aime". L'amour l'avait véritablement changé et il ne pouvait et ne voulait pas s'en plaindre !

( Désolé ! Inspiration de merde... )

Revoir Hailey n'avait pas été un grand choc. À vrai dire, elle avait beaucoup manqué à Emmie. Parfois même, elle se remémorait leur vieux délires, toutes les farces qu'elles avaient faites aux garçons, aux prof, et Emmie se surprenaient souvent à rêver de ce temps perdues en regardant le ciel. Ouais, c'était un peu cul-cul, mais qu'Hailey parte avait été un choc pour tout le monde, et comme lors d'une rupture, ils avaient tous coupés les ponts inconsciemment, certainement pour moins souffrir. C'était peut-être vache, mais ça avait été le seul moyen de l'oublier.
Quand elle l'avait vue, Emmie avait d'abord poussé un grand cris de surprise, puis de joie et lui avait finalement sauté dans les bras. Et maintenant qu'elle proposait un voyage à Paris, Emmie croyait se retrouver au bon vieux temps, mais avec Cassi et de la maturité en plus.

-Ce s'ait génial ! C'est super sympa de la part de ta père de nous proposer ça... D'ailleurs elle va bien ? Oh mon dieux, qu'est-ce que j'ai hâte !

Emmie parlait vite, telle une hystérique qui vient d'apprendre des soldes extraordinaires chez Chanel. Sauf que c'était pas ça, juste ses amis, juste ce voyage, juste les bras de Cassi l'entourant avec amour. Elle se sentait bien.

-A quoi tu penses ? lui demanda-t-elle, tandis qu'elle voyait son n'amoureux, le regard perdu vers un autre monde. "-Je pense à toi", lui répondit-il, avec presque autant de tendresse et de tremblement dans la voix, que s'il venait de la demander en mariage. Elle voulait lui crier "Oui !" déjà, mais sa main puissante glissa sur sa nuque, puis effleura ses joues et enfin sa lèvre. Et l'espace d'un instant, le contact de sa peau sur la sienne, la lueur noisette de ses yeux et sa propre envie de le serrer contre elle pour ne plus jamais le relâcher, lui donnèrent le tournis. Et puis il l'embrassa, avec envie, désir. Son long baiser ne semblait jamais devoir s'arrêter. Ses mains errèrent sur tout son corps, de plus en plus curieuse et pressées d'explorer ses courbes, et elle se fondit contre lui, tandis qu'il lui caressait les cuisses, les hanches, les épaules, avec avidité. Emmie palpa ses muscles saillants sous sa chemise en coton, ses bras fermes, son cou, le creux de ses reins... Elle lui rendit son baiser, presque désespérément, avec fébrilité, sur la joue, sur les lèvres. Elle se sentait à sa place.

-Heuuuuuuuuuurmmm !

Une voix hésitante mais ferme, celle d'Hailey qui n'en pouvait certainement plus du spectacle que jouait Cassi et Emmie. Un simple baiser, et c'était partit aussi loin, laissant le désir à l'avidité. Emmie sourit pour se faire pardonner, et s'écarta prestement de Cassi. Et si elle ne les avait pas arrêté ? Ouais ils auraient pas fait ça là, alors que, tous, ils se tenaient à côté. Mais s'ils avaient été tous seul ? Elle se gratta la nuque, l'air désemparé, et se leva, non sans tournoyer un peu après l'excitation qui descendait, pour aller jusqu'à la cuisine se chercher un verre d'eau. Elle ne pouvait pas faire ça, à ce stade là. C'était trop tôt. En fait... Elle avait peur. Peur de Cassi, de sa réaction, de son corps, d'elle même... Heureusement qu'Hailey était là...

Adam était assez content de revoir Hailey, même si elle ne lui avait pas manqué plus que ça. A vrai dire, il décelait en cette fille quelque chose d’habituelle depuis son retour, il ne savait pas quoi, mais ça ne lui plaisir pas.
Alors, à la fin du film, il demanda à Raph de le suivre dans la cuisine pour lui en faire part. Il lui avait juste prit la main et emmené contre lui, mais déjà il avait sentit le regard soupçonneux des autres contre lui. Ouais, c'est vrai qu'elle était belle, et qu'Adam était un peu confus niveau sentiment, mais quand même fallait pas exagérer... Ils entrèrent dans la cuisine, et sous les lumières jaillissantes du plan de travail, Adam la vit enfin. Il se demandait à présent pourquoi elle avait éteinte toutes les lumière le reste de la soirée, si c'était pour cacher des heures de maquillage derrière. Mais non. Elle semblait être né comme cela, aussi belle et aussi rayonnante. Il fallait juste que le père d'Aria meurt... Quand quelqu'un ne sourit plus durant un long moment, on se surprend à oublier le passé remplit de sourire. On ne pense plus qu'au présent, et les moments où elle fut heureuse avait disparu de la mémoire d'Adam. La voir aussi irradiante et épanouie lui réchauffait le cœur.

-Euh...

Raph l'invita du regard à continuer tandis qu'elle se préparait un chocolat chaud. Ouais, facile à dire, le garçon avait oublié sa réplique maintenant !

-Bah... Merde..

Il la contempla une dernière fois avec des yeux de gamins prêt à voir partit Disneyland loin de son cœur, comme si ce qu'il allait dire la ferait fuir. Puis il ouvrit se mit à parler, vite, trop vite, exposant idée sur idée, troublé par son charme...

-Hailey ici ? Quoi c'est trop bizarre ? Fin tu t'dis pas la fille peut-être, elle a un truc derrière la tête ? Et puis elle nous a abandonné, pi' y'a toi là, t'es juste trop belle, mais ya aussi Cassi et Emmie qui me donne des idées bizarre, pi j'ressens ce mal au fond de moi les concernant, eux et mes parents, pourtant j'devrai déjà être habitué, mais non ça veut pas, fin tu comprends, puis ce film, puis Aria, puis tout ces po-corns... j'me sens mal.

Il plongea ses yeux verts avec force, dans les siens. Il voulait qu'elle comprenne. Mais décidément, ses pupilles le cherchait, invitant une explication. Et il n'en avait pas. Et là, sans motif direct, sans savoir pourquoi, il se lança et l'embrassa doucement. Juste parce qu'il allait mal, juste parce qu'il la trouvait trop belle, juste parce que, peut-être, il était en train de tomber amoureux d'elle.

Raphaëlle avait passé une super soirée avec ses amis et... Hailey qu'Aria avait invité à la dernière minute. Quand elle l'avait vu dans l'encadrement, des idées toutes plus méchantes et débiles lui avait traversé l'esprit. Ralph' voulait lui dire que depuis son départ beaucoup de chose avait changé, lui crier tout ce qu'elle pensait de ce retour inattendu et lui interdire de mettre un pied à l'intérieur de chez elle. Mais elle n'avait pas eu ce loisir... En effet, dès que la porte s'était ouverte, Hailey lui avait couru dans les bras puis avait détaillé sa tenue.

- Pas ton genre chérie mais j'aime bien ! avait-elle déclarée, persuadée que son avis était toujours aussi important.

Raphaëlle lui avait alors répondu froidement que son "genre" avait changé et qu'elle en avait plus rien à foutre de son opinion. Hailey s'était écartée d'elle, lui avait souris puis après quelques secondes avait fait comme si rien ne s'était passé et était partie embrasser les garçons et serrer Emmie dans ses bras...

Raphaëlle s'était bien amusée, avait presque oublié les reproches qu'elle voulait faire à Hailey et était restée assise dans le canapé à côté d'Adam.
Quand il se leva et qu'il lui prit la main, Raphaëlle ne pût et ne voulut s'y opposer et elle suivit de plein gré celui qui venait de l'arracher à ses amis. Il avait l'air d'avoir quelque chose d'important à lui mais les mots ne sortaient pas de sa bouche et il bafouilla :

- Euh...

Raphaëlle l'invita à continuer d'un grand sourire tandis qu'elle mettait la poudre de Cacao dans la grande tasse bleue qu'elle utilisait toujours à cet effet.

- Bah... Merde... continua-t-il de plus en plus gêné

Raphaëlle se demandait réellement ce qui le rendait aussi nerveux lorsque le jeune homme s'exclama à toute vitesse :

--Hailey ici ? Quoi c'est trop bizarre ? Fin tu t'dis pas la fille peut-être, elle a un truc derrière la tête ? Et puis elle nous a abandonné, pi' y'a toi là, t'es juste trop belle, mais ya aussi Cassi et Emmie qui me donne des idées bizarre, pi j'ressens ce mal au fond de moi les concernant, eux et mes parents, pourtant j'devrai déjà être habitué, mais non ça veut pas, fin tu comprends, puis ce film, puis Aria, puis tout ces po-corns... j'me sens mal.

Ouaah... Tout était allé si vite que Raphaëlle n'arrivait pas à assimiler parfaitement toutes les informations. Il avait qu'elle était belle ?! Il le pensait le vraiment ?
La jeune fille se mit alors à rougir, flattée mais gênée du compliment et surtout complètement perdue. Et cette lueur d'incompréhension se refléta dans ses yeux lorsque qu'Adam y chercha de l'appui.
Et soudain, alors qu'adossée au plan de travail elle ne s'y attendait pas u tout, le garçon l'embrassa. Raphaëlle sentit le contact de ses lèvres brûlantes contre les siennes, la douceur agréable du baiser et le soupçon de plaisir du jeune homme. Des feux d'artifice explosèrent à l'intérieur de son ventre et ses yeux pétillèrent de bonheur. Heureuse, elle lui rendit son baiser mais plus fougueusement, y mettant le désir, la passion et l'amour refoulés qu'elle ressentait. Adam caressa alors ses longs cheveux, laissant courir ses doigts le long de son cou, de sa joue. Alors qu'elle ne parvenait plus à se détacher de lui, Raphaëlle fut brusquement ramenée à la réalité par le "BIIIIIIP" tonitruant du micro-ondes. Elle recula en sursautant, et trébucha sur un torchon tombé par terre. Elle s'accrocha à la table blanche, saisit sa tasse brûlante entre les mains et regarda Adam.
Le jeune homme avait l'air troublé mais Raphaëlle était persuadée de l'être encore plus que lui. Même si elle refusait de se l'admettre à elle même depuis quelques jours, la jeune fille était réellement en train de tomber amoureuse d'Adam et elle adorait ça. Il était si heureux mais aussi parfois mélancolique, espiègle mais également tendre, il était mignon et les petites fossettes qu'il avait quand il souriait la faisait littéralement fondre. Oui... Elle l'aimait mais... Lui ?