"Grandir c'est apprendre le mal. Le mal est inévitable"

Raphaëlle était la seule à savoir et pourtant elle n'avait rien dit... A personne... Pourquoi ? Quelles étaient les raisons qui l'avait poussée à cacher à son meilleur ami que la fille qu'il croyait aimer se tapait son prof ?! Oh... Elles étaient nombreuses ! Tout d'abord, elle ne trahissait jamais un secret, le plus sordide qu'il soit, ensuite, elle avait promis à Emmie, une fille qu'elle adorait, que jamais elle ne l'abandonnerait et pour finir, elle cherchait à se protéger... De quoi ? De qui plutôt... Si elle révélait la liaison de sa meilleure amie, elle courrait à sa perte... Mais maintenant que tout était terminé ? Que tout le monde savait ? Qu'allait-il se passer...

Les larmes au bord des yeux, les bras serrés contre son ventre, Raphaëlle déambulait comme une âme en peine dans les couloirs. Les gens qu'elle croisait la bousculaient sans faire attention, certains lui marchaient sur les pieds, d'autres encore la poussaient contre les murs. Aucun ne semblait s'apercevoir qu'elle allait mal... Mais aussi, comment auraient-ils pût deviner qu'elle venait de se faire abandonner par Cassi, son meilleur ami ? Comment auraient-ils pût savoir qu'Aria, la fille la plus gentille que Raphaëlle connaissait, ne voulait plus lui parler ?

Fatiguée, épuisée, seule, elle s'arrêta de marcher et se laissa tomber contre un casier. Elle avait peur. Adam avait disparu elle ne savait où et Emmie avait du s'enfuir des toilettes. Mais aucun ne l'avait cherché... Ses pensées se mélangeaient et elle était si confuse qu'elle se demandait si la folie ne l'avait pas frappé...



Mais non, notre pauvre petite Raphaëlle n'était pas folle ! Pas du tout ! Elle était simplement... Terrorisée...

( Luxia, réintroduis toi ! )

Adam avait apprit cette horrible nouvelle bien avant Cassi. Bien avant sa soeur elle même. En fait, il savait qu'elle allait commettre de grosses bêtises, mais le fait qu'elle choisisse ce prof, il en était plus que soulagé. Elle aurait pu se tourner vers la drogue, l'alcool, mais elle avait simplement choisit un peu d'amour surfait. Il était content pour elle, mais pas pour Cassi. Et au fond, sa sœur l’aimait, elle avait juste peur de lui et de vivre une histoire d'amour normale et tranquille. En attendant, il aurait voulu protéger Cassi, le fait qu'il le découvre ainsi... Emmie n'aurait pas du agir aussi promptement, et dans les toilettes en plus. D'ailleurs où était-elle passé ? Il semblait à Adam que tout son groupe d'ami partait en fumée... Comme ça. IL y avait à peine 4 heures, il s'aimaient tous, parcourant les rue de la capitale jusqu'à leur lycée réputé. Tous était joyeux, les blagues coulaient a flot, l'amour aussi... Maintenant plus rien. C'était arrivé si vite, Adam aurait surement du prendre plus soin de sa sœur. Ou au moins aurait-il du lui dire de stopper cette liaison, sous peine de la dénoncer. Mais à qui ? Aux parents ? Ils s'en contrefichaient. Au directeur ? Ce prof serait en prison pour détournement de mineur... Il ne pouvait rien faire, et de toute façon Emmie ne l'aurai pas écouté.
Complétement déprimé, Adam marchait jusqu'à sa maison. Il appellerait Cassi de la-bas, puis passerai voir Raphaëlle, pour parler, de tout et de rien, mais surtout pour trouver une solution à tous ça...

Emmie n'avait pas vu Cassi entrer, ni Aria. Elle n'avait pas comprit sa douleur, ni assimilé le fait qu'elle se détruisait elle même. En une demie seconde, elle avait perdue ses amis, tout ça pour son comportement de dépravée. Elle se sentait mal. Mais encore plus du fait que son instituteur préféré était partit brusquement, pas peur de partir en prison. Bah il avait bien raison, elle ne méritait pas qu'on bousille sa vie pour elle. Ses parents lui faisait bien comprendre. Mais ça ne justifiait pas tout, elle n'aurait pas du faire ça, surement pas ici, avec lui.
Emmie se porta la main au front. Ça faisait trop de problèmes en même temps... Et si Cassi allait la dénoncer ? Non, il n'en était pas capable... En même temps, il ne semblait plus être son ami. Quoi, elle l'avait dégoutté ? Pourtant Cassi était là lors de son premier baiser, il l'avait même coacher ! Mais enfin qu'est-ce qui se passait ? Son ventre lui faisait mal, sa tête tournait trop vite, ses jambes tremblaient... Elle avait peur ? Peur de perdre Cassi, pour toujours peut-être. Et Aria qui ne lui parlerai plus. Emmie avait perdue ce qu'il y avait de plus cher à ses yeux, pour de la chair, de l'amour non réciproque. Elle était bête. Elle aurait voulu s’excuser, là, tout de suite, allez voir Cassi et l'embrasser ! Emmie eut un mouvement de recul. Houlaaa... Elle était brulante, mais ça devait être du à toute cette excitation. Ou alors était-elle malade ? D'amour ? De folie ?
Elle décida de sortir de cette puanteur quand trois filles, attirées pas le bruit, entrèrent. Elle ne pouvait pas rester là toute la journée ! Où se refugier ? Elle ne savait pas vraiment ce qu'elle avait fait, mais ce n'était forcement pas bien. Elle même n'allait pas bien.
Raph'
Et, presque instinctivement, Emmie se dirigea vers la sortie du lycée, se fichant pas mal des remarques de certains concernant son rouge à lèvre qui avait glissé sur sa joue gauche, formant un dégradé de couleur rouge. Elle trouva facilement la maison de Raph', y avant passé toute son enfance. Personne ne semblait y être entré... Aussi, la jeune fille s'assit-elle sur le perron, laissant couleur ses larmes sans aucune raison apparente pour elle. Elle se sentait juste pas bien, elle voulait quitter ce monde le temps que ce sentiment horrible de culpabilité quitte ses entrailles. Elle voulait Cassi. Mais se contenterai des bras réconfortants de Raph, enfin si l'adolescente souhaitait bien vouloir montrer le bout de son nez... Peut-petre pourrait-elle lui parler, pour lui changer les idées, de son nouvel amoureux... Emmie espérait secrètement que ce soit Adam. Mais si c'était pour finir comme elle et Cassi, il ne valait mieux pas...

(Un rp qui tourne autour de lhistoire amoureuse de mon perso et de celui de Cassi c'est cool, trop d'honneur, merci. Mais après, prommettez-moi quon passe à autre chose, parce que j'veux pas être celle qui "se met en avant" ^^' Après on fait Adam-Raph' ? Et Aria quelqu'un ? Pi d'autre histoires, on va faire like in GG ! )

( Je te le promets (: )

Il ne manquait plus qu'une chose pour que cette chambre soit parfaite. La photo de ses amies.
Cette photo magnifique prise il y a peu de temps. Adam et elle souriant, Cassi rigolait, Emmie le bout du nez tâche de chocolat, Raph' radieuse.
"- Un jour l'amour demande à l'amitié, ce dernier lui répond qu'il existe pour réparer les blessures que l'amour .... Pardonner Aria, Raphaëlle doit se sentir seule, Emmie paniquée. Tu sais même plus ce que tu dis pauvre folle. Bon Aria, keep calm and call him."

Elle avait son IPhone dans les mains, elle faisait défiler ses contacts pour arriver à cette personne qui allait sûrement l'aider.

"-Allo ..."

Cette voix, qui lui était si familière et qui la rassurait. Ce n'était ni Raphaëlle, ni Emmie mais tout simplement lui, Adam.

"-Adam c'est Aria."
"-Je sais ton nom s'affiche quand tu m'appelles"

Elle souria.

"-Bon je suis une mauvaise amie. Au lieu de soutenir Emmie et même Raphaëlle, je suis partit en courant. Et je n... J'arrivais pas à parler ou même à leur envoyer un message. Et je voulais savoir si tu pouvais m'aider. Et si tu veux tout savoir. Cassi m'inquiète, il s'est acharné sur la glace au caramel. Il est mal. Et Emmie ? Raph' ? Je me sens super mal Adam, je sais que c'est bête... Parce que tu dois aider Emmie, et Raph' et je comprend pas pourquoi elle ne reste plus avec nous. Te parler ça m'a donné du courage même si tu n'as encore rien dit."

Elle réfléchissait à ce qu'elle voulait dire, et c'était difficile à comprendre.

Les joues rouges, les yeux gonflés et les mains tremblantes, Raphaëlle finit par se relever. S'aidant du mur, elle esquissa quelques pas puis, encore tout étourdie, elle retomba lourdement sur le sol... Ah ! Si même ses jambes refusaient de la porter, la jeune fille le risquait pas d'aller loin ! Pourtant, il fallait qu'elle quitte le lycée. Qu'elle abandonne ce lieu où elle venait de passer des heures horribles. Ragaillardie, elle fit une deuxième tentative et, celle-ci étant plus fructueuse, elle marcha jusqu'au bout du couloir, laissant sa place aux pieds des casiers vide.
Elle trottina jusque chez elle, portée par une force qu'elle ne voulait pas dominatrice : La peur, cette indomptable terreur qui vous enveloppe de son manteau noir et inquiétant. Qu'allait-elle devenir maintenant ?

Emmie l'attendait sur son perron. Elle avait, si c'était possible, l'air encore plus dévastée que Raphaëlle. Cette dernière courut jusqu'à son amie et la prit dans ses bras. Comme quand elles étaient petite et que la petite blonde venait se réfugier chez elle dans l'espoir d'y trouver un eldorado.
Les deux jeunes filles restèrent ainsi enlacées pendant de longues minutes. Raphaëlle essayait d'entourer du mieux qu'elle pouvait Emmie de ses bras protecteurs. Celle-ci finit par se relever au bout d'un moment et elle se dirigea vers la porte d'entrée...

Une heure plus tard, les deux amies étaient assises sur un grand canapé beige, un bol de chips à la main. Après avoir réfléchi, elle avait ensemble conclu que la meilleure solution était de ne penser à rien pendant toute le soirée, de se goinfrer et d'oublier leurs problèmes.

Cassi était heureux qu'Aria vienne s'installer chez lui. Mais au prix de quoi ? De la mort d'un père ? Non, c'en était trop. Avec le peu de force qu'il lui restait, Cassi dégagea la dizaine de couverture qui l'étouffaient, et, jetant un regard plein de regret sur son pot de caramel, se dirigea vers la chambre voisine. Aria avait toujours été un peu comme sa soeur, maintenant elle le serait officiellement. Prit d'un élan de fougue et d'amour envers sa nouvelle frangine, Cassi la serra fort dans ses bras, espérant lui faire passer la mort de son père. Mais c'était impossible. Aussi, se contenta-t-il de rester ainsi, plusieurs secondes, pour lui faire comprendre qu'il souhaitait réellement l'aider, autant qu'elle même voulait lui faire remonter la pente avec Emmie. Après ce câlin, Cassi recula, sourit puis déposa un baiser sur son front. Il se dit que cela faisait certainement très cliché, mais que peu importe. Elle avait perdue une mère et puis un père...
Après ceci, Cassi se sentit déjà mieux. Il souhaiter respirer un peu, alors il sortit promener le chient avec Aria pour se changer les idées. Mais qu'est-ce qui lui avait prit de réagir comme ceci tout à l'heure ? Personne ne lui avait demandé son avis...Et Emmie alors. Et Raph... Cassi allait les perdre s'ils ne mettaient pas tout ça au clair, maintenant. Mais elle la pensé distincte de la jeune fille, a califourchon sur un inconnu, dans une pose sensuel, les larmes remontèrent son visage se durcit. Il ne savait vraiment plus quoi y penser.

-Aria... Tu penses que j'ai bien réagi ? Ou tu penses que j'aurai du me taire... ?

Il souhaitait une réponse lui indiquant qu'il avait fait le bon choix, qu'Emmie n'était pas une amie, et que c'était de sa faute à elle. Malheureusement, c'était plus compliqué que cela...

Emmie dévorait les chips comme une folle, se fichant de l'impact qu'il y aurai le lendemain sur ses cuisses. Elle mangeait comme si sa vie en dépendait, comme si elle ne savait faire que cela, comme si elle ne pouvait faire plus que cela, puisque pour l'instant, sa vie était réduit en bouillit et mit aux ordures. Puis elle accompagnait ce désastre d'un grand verre de soda, histoire de faire passer le tout !

-doucement sur les chips, Emmie ! rigola Raph, qui comprenait parfaitement le manque affectif de la jeune fille. Emmie n’aimait pas perdre des amis, d'ailleurs personne n'aime en perdre. Mais encore moins cette jeune fille, pour qui chaque perte était un échec cuisant.

-Et si je l'appelais ? Je lui dis que je suis une vrai méchante fille agissant comme une fille de joie ! et je m'excuse et...

-c'est trop tôt.

La réponse de Raph avait cloué le bec à Emmie, qui se plaignait depuis déjà une bonne demie heure de sa bêtise. Elle n'arrivait pas à oublier, pas plus qu'elle ne pouvait enlever les images traumatisantes de l'incident de Luxia. C'était ancré, là, et ça ne voulait plus partir.

-Tu... enfin..., commenca Emmie, ne voulant pas prononcer ces mots, qui, bout à bout, étaient irréels, vous croyiez sincèrement que nous deux.... Enfin...

Attendant une explication sincère de la part de son amie, Emmie espérait, sans le remarquer vraiment, que cette dernière lui dirai que oui, qu'ils étaient fait l'un pour l'autre, pour vivre heureux, ensemble et avec plusieurs enfants, until the end of their life... Mais la réponse de Raph fut surprenante...

Après avoir parler avec Adam. Quelqu'un entra dans la pièce, elle se retourna. Cassi accourut et la prit dans ses bras. Il déposa un baiser sur son front signe de fraternité.

"-Cassi."

Pour se changer les idées, ce dernier proposa à Aria de sortir le chien. L'idée était un peu folle, le chien des Millington était un petit caniche, qui ne devait pas sortir souvent. Près de la plage, Cassi regarda Aria et lui demanda:

"-Aria... Tu penses que j'ai bien réagi ? Ou tu penses que j'aurai du me taire... ? "

Ils n'avaient plus parler de ça ni du père d'Aria depuis qu'elle avait quittée la chambre de Cassi plus tôt dans l'après-midi.

"-Honnêtement Cassi. Il n'y a que toi qui peut dire si ce que tu as fait et bien ou non. Moi je pense que ton cœur, te le diras. Parce que si tu l'aimes vraiment, ta réaction, ou du moins ce que tu vas décider maintenant sera. Merde, je sais même plus parler. En gros si tu l'aimes vraiment, je crois que tu devrais aller la voir, pour mettre tout ça au claireeeeeuh c'est la meilleure solution. Et ne me dis pas que tu ne sais pas. Demande à ton cœur Cassi."

Maintenant c'était à elle, également de prendre son courage à deux mains et d'aller voir ses amies. Ses meilleures amies R et E, les filles qu'elle admirait, et qu'elle aimait. Un silence s'était installé plus personne ne parlait. Cassi et Aria étaient près de la maison de Raphaëlle.

"-J'ai quelque chose à faire ! Tu peux aller me chercher un yaourt glacé ?? Le marchand est au fond la rue là-bas !! Merci Cassouille"

Elle se dirigea vers la porte d'entrée de la maison de Raphaëlle.
Prit son courage à deux mains, et appuya sur la sonnette. Quelqu'un ouvrit la porte et Aria sauta dans les bras de la personne qui se trouvait en face d'elle. Ce n'était autre que Raphaëlle

[me réintroduire? facile a dire, vous faite votre bonhomme de chemin avec toute vos lien et mon perso n'a de lien avec presonne. nan jsupprime mon perso de ce rp c'est plus simple]

[ Dans ta présentation tu avais écrit, que ton perso était distant depuis l'accident ... ]

Emmie se goinfrait de chips mais Raph' ne pouvait pas lui en vouloir. Elle savait combien c'était douloureux de perdre l'homme qu'on aime. Parce que sa grande blonde d'amie aimait Cassi, il n'y avait aucun doute là-dessus.

-Tu... enfin..., commenca Emmie,vous croyiez sincèrement que nous deux.... Enfin...

On arrivait enfin à la question où, devant tenir son rôle d'amie, Raphaëlle avait obligation de répondre que Cassi et son amie formait un couple parfait et qu'ils étaient fait l'un pour l'autre. Bref, le baratin habituel de la fille NianNian qui est hypocrite même avec une personne qui lui tient à cœur. C'est pour ça que, prenant Emmie par surprise, elle répondit :

-Sincèrement ? Toi et Cassi ? Vous êtes deux opposés. Tu es le blanc, il est le noir, tout vous sépare. Il n'y a pas un sujet sur lequel vous tombez d'accord à part peut être les restaurants à choisir. Il est là en permanence pour te critiquer et tu ne lui fais pas de cadeaux non plus... Mais c'est votre force ! On dit toujours "qui se ressemble, s'assemble", mais avec vous le proverbe est loin d'être vrai ! Vous avez tout en commun mais dans des extrêmes différents. Mais... vous etes là l'un pour l'autre... Et vous êtes fait l'un pour l'autre dans le sens que vos deux personnalités si différentes l'une de l'autre vous rassemble. Quand il te regarde, personne ne peut douter de son amour pour toi. Cassi et Emmie, Emmie et Cassi. Je ne sais pas comment, mais je sais que vous devez être ensemble. T'es la fille la plus... Eurm... Aux antipodes de Cassi et pourtant t'es la seule qui l'intéresse ! Et puis lui... Qui aura pu un jour croire que Miss Humphrey craquerait pour le mec le plus calme et sympa du lycée ? Pourquoi vous vous aimez ? Je n'en sais rien... Mais je qui sûre que c'est le cas.

La jeune fille observa son amie. Emmie paraissait clouée, scotchée. Elle s'attendait sûrement à un discours plein d'espoir et d'amour quand elle avait posé la question mais Raph' ne voulait pas lui mentir...
L'énorme silence installé par ces paroles emplies de vérité fut brisé par la sonnerie. La jeune brune alla ouvrir la porte de sa maison et...

-RAPHAËLLE ! Je suis tellement désolée ! Je.. Pardon pardon pardon pardon... Cassi... Je... Emmie et le prof et... Trop vite pardon...

Aria venait de lui sauter dessus, lui assénant des paroles incompréhensibles.

(Ahahahhaa)

Emmie resta scotché. Le discours de Raph était si... Réelle. À présent, la jeune file comprenait le point de vue de son ami, et c'était comme si son avis à elle avait changé. Elle l'aimait. Il fallait juste qu'on lui ouvre les yeux, qu'on lui montre à quel point elle était éblouit par des choses futiles, sans se rendre compte de l'amour des autres. Des sentiments inexpliqué montait à la surface, l'image de Cassi lui provoquant une subite vague de chaleur. Ils étaient fait l'un pour l'autre, et Emmie avait certainement tout gâché... Elle ne pouvait plus bouger, restant collé au canapé. Elle s'en voulait d'avoir été aussi conne, aussi aveugle, aussi égoïste. Bon sang, elle lamait ! La vérité éclatait enfin, Emmie avait seulement été dans un déni affreux qui lui avait surement fait rater une des plus belles histoires d'amour de sa vie. Putain ! Elle devait aller le retrouver, et comme dans tout bon film romantique, lui courir dans les bras, sous la pluie, puis l'embrasser tendrement, là, au creux de se bras. Mais si ce qu'elle avait fait était impardonnable ? Si c'était finit... ? Il na fallait pas partir perdante, l'amour est plus fort que la mort non ? Cette pensée n'avait rien à voir avec le reste, mais Emmie, le cœur lourd, voulait simplement retrouver celui qu'elle aimait, sans se poser plus de question.
Essuyant ses yeux rouges, la jeune fille sauta du divan et se jeta dans les bras d'Aria, à son tour.

-J'ai été conne, pardonne moi je t'en supplie ! Je t'aiiiiime, hurla la jeune fille, entre deux sanglots de regret. -Et par la même occasion, tu pourrais me dire où est Cassi... ? Emmie n'en ratait pas une, mes heureusement ses amis la connaissait bien. Aussi, entre deux rires et essuyage de larmes, Emmie attendait la réponse d'Aria. Que ferait-elle avec Cassi ? S'excuser était trop peut, comparé à ce qu'elle lui avait fait subir. L'embrasser serait du viol... Courir dans ses bras, alors qu'il était encore fâché serait aussi une grosse bêtise. Alors... Emmie choisirait la solution la plus simple : celle de simplement lui avouer son amour, qui, à présent était assurément en elle, à présent nécessaire à sa vie.

Elle venait de lui dire qu'elle l'aimait et qu'elle s'excusait. Aria était heureuse d'entendre cela de la bouche de son amie.

"-Moi aussi je t'aime Emmie ! Et toi aussi Raph' ! Et Cassi ..."

Son téléphone venait de sonner. Elle le prit, elle vit d'afficher la tête de Cassi.

"-Bah justement il m'appelle...
Allo ?
Non je pleure pas, c'est l'émotion ...
Bah ce que je devais faire ... Je devais aller chez une fille pour qu'elle me donne un truc de papa.
J'arrive, j'arrive c'est bon ça va pas fondre... Tu m'attends où ?
Près de la maison de Raphaëlle, très bien mais je veux pas y aller, je cours ! Bisouus !

Emmie, il est là. Dehors, après tu fais ce que tu veux mais Cassi est dehors. Moi je t'ai pardonné peut-être qu'il fera de même, au moins juste pour que tu ne perdes pas ton ami ..."

Elle ne pouvait pas dire qu'il l'attendait. Car c'était faux, il l'attendait, elle Aria et non Emmie. Mais d'une certaine façon, c'était un peu la vérité. Même si Cassi ne l'avouait pas, et que maintenant il ne l'avouera jamais. Cassi était amoureux d'Emmie et c'était sûrement réciproque.

"- Emmie, Cassi compte-il vraiment pour toi ?"

Aria connaissait la réponse mais elle voulait faire avancer la romance.

-Je crois... Enfin... Oui.

Oui, Emmie le pensait vraiment, Cassi comptait pour elle, et, en ce moment précis, elle ne pouvait s’empêcher de penser que peut-être, avec un peu de chance, c’était réciproque. Sinon pourquoi aurait-il réagit ainsi ? Pourquoi était-il toujours là, à prendre soin d'elle ? Pourquoi est-ce qu'il n'avait pas déclarer sa putain de flamme, un peu plus tôt ?
Sans perdre une seconde de plus, car elle ne pouvait passer plus de temps sans lui avouer, Emmie descendit en courant les marches du perron, jusqu'à l'ombre noir qui attendait dehors. C'était lui, son homme, son amoureux. Que pouvait-elle lui dire ? Prise de court, et sentant les regards en attente d'une chose extraordinaire des deux filles, Emmie resta là, devant lui, à le regarder. Elle voulait faire une chose hors du commun, lui lancer un discours que jamais plus il n'entendrait, lui prouver à quel point elle l'aimait à présent ! Mais les yeux de Cassi déchiquetèrent son corps, lentement, pour enfin arriver jusqu'à son visage et lui lancer un regard transpercent lourd, de mépris, de colère. Il la toisait, de glace devant ses yeux rouges et son petit cœur meurtris. Elle ne valait plus rien pour lui, elle faisait partit du passé. Emmie comprenait ce qu'il ressentait, mais elle le détestait tout autant. Il ne lui laissait pas de seconde chance, elle était morte pour lui, alors qu'elle était justement prête à lui envoyer tout son amour, pleine d'entrain et d'assurance, il la rembarrait d'un simple regard. Seulement, c'était maintenant ou jamais...

-Cassi...

Et, sans attendre la suite de sa phrase qui allait être la plus joyeuse de sa vie, le jeune homme tourna les talons et s'enfonça dans la nuit. Emmie, ne le rattrapa pas. Elle était trop surprise, et écœuré de sa réaction, elle qui était prête à tant pour lui.

-Putain Cassi ! REVIENT ! Cassi ! Je t'aime, tu comprend ça ?

Ses mots se répercutèrent sur le fond de la rue, elle était seule. Misérable. Elle n'eut comme réponse que quelques aboiements et le silence de l'homme qu'elle aimait. Là, elle voulait juste mourir, partir le temps d'oublier cet échec, cette honte, ce sentiment de solitude extrême et de.. cœur brisé.

Putain. De merde. Pourquoi attendait-il là dans l'ombre une fille qui venait de lui briser le cœur ? Une... Prostituée comme il l'avait crié sous la pluie. Qu'est-ce qui tournait pas rond chez lui ? Bordel mais il fallait être sacrément masochiste pour faire ça ! Surtout que... Qu'est-ce qu'elle allait lui dire ? "Euh... Cassi désolée mais... T'es pas mon genre... On reste amis ?"
Ouais... Bon... En gros, conclut-il, ça servait à rien de rester dans cette rue à attendre qu'une... Prostituée sorte de la maison d'une fille qui était sensée être sa meilleure amie et qui ne lui avait rien dit. Mais... C'était sacrément horrible de se convaincre que la femme de sa vie était une trainée ! Surtout qu'au fond, le jeune homme savait que ce n'était pas le cas...

- Cassi...

Trop tard. Il ne pouvait plus partir, plus s'enfuir comme un lâche. Emmie venait de sortir et elle l'appelait. Avait-il envie de lui répondre ? Sans aucun doute ! Devait-il le faire ? Il en était bien moins sur... Après tout, lui il avait souffert le martyr en la voyant à moitié nue dans les bras d'un autre mais elle... Rien du tout ! Elle avait pris du plaisir et maintenant qu'est-ce qu'elle espérait ?

Pris d'un désir malin de vengeance, Cassi s'éloigna finalement, laissant son amour seul et triste dans la rue. Il ne se retourna même pas quand elle lui cria qu'elle aimait. Il avait fermé son cœur à tout et tout le monde...


Depuis plus d'une heure il était seul dans son lit. Ses écouteurs enfoncés dans les oreilles, il scrutait le plafond de sa chambre, réfléchissant aux dernières heures. Les étoiles phosphorescentes, vestiges de son enfance, semblaient le narguer et se foutre de sa gueule.

- Quoi ? se mit-il brutalement à crier. Je sais que j'ai fait une connerie et alors ? Ouais je l'aime Emmie ! Comme un malade ! Elle me rend fou et j'y peux mais... Putain elle m'a fait du mal ! La voir dans les bras de ce... Et en plus, elle s'en fout de moi ! Je suis sur que sa stupide déclaration d'amour devant chez Raphaëlle n'avait rien de sincère ! Merde... Je peux pas croire que c'est vrai... Parce que si c'est le cas, je suis qu'un abruti qui a tout gâché...

Pris soudainement d'une folle impulsion, il sauta brusquement de son lit, dévala quatre à quatre les marches des escaliers et claqua violemment la porte d'entrée.

- Merci les étoiles ! hurla-t-il une fois dehors. Vous avez raison ! Je vais me battre pour elle !

Ne semblant pas se rendre compte qu'il parlait à des... Autocollants d'une chambre dont il venait de sortir, il courut à perdre haleine jusque chez Raphaëlle, priant pour que l'amour de sa vie y soit toujours et qu'elle lui pardonne. Il voulait déjà la serrer dans des bras, poser ses lèvres sur les siennes et passer la main dans des longs cheveux. Son amour le consummant depuis si longtemps venait de se transformer en une folie qu'il ne pouvait contrôler.

- Emmie ! Je t'aime ! Ouvre cette putain de porte ! Je t'aime... Pardon... s'écria-t-il tout en tapant comme un forcené sur la porte de Raphaëlle.

La jeune blonde, en larmes, vint lui ouvrir et, sans rien dire, comme si c'était leur destin, les deux amoureux s'enlacèrent...

- Emmie ! Je t'aime ! Ouvre cette putain de porte ! Je t'aime... Pardon...

En entendant la voix de Cassi, déchiré entre deux sanglots, le cœur d'Emmie se mit à battre, de plus en plus vite, et plus encore quand ses lèvres eurent le final tant attendue d'une classique histoire d'amour. Elle ne regrettait plus rien, pas même son acte dans les toilettes, puisqu'il l'avait conduit à ouvrir les yeux sur ses sentiments pour Cassi. Elle l’aimait. Il l'aimait. Quoi de plus beau que cette situation ? Rien, plus rien n'avait d'égal à vrai dire, et personne ne pourrait la faire décrocher des bras de son amoureux. Pas même les rires des deux filles, le cri approbatif mais tout de même surpris d'Adam qui venait d'arriver, ou le raclement de gorge gêné de ce dernier, alors que le baiser s'éternisait. Va te faire foutre, avait-elle envie de lui crier. mais elle préférait ne pas décrocher les lèvres de Cassi, de peur que tout ne s'arrête, que ce ne soit qu'un rêve sadique, visant à lui prouver ce qu'elle louperait. Tant pis si voir sa sœur embrasser un homme contrariait Adam. Tant pis si c'était dégoutant, et carrément osé. Tant pis s'ils passaient, ensemble, le reste de la soirée scotché, à s’embrasser et à rire de choses que seuls eux comprendrait, tout ça en excluant les autres. Tant pis, car maintenant Emmie ne voulait plus que cela.
Mais il fallut pourtant qu'elle se détache de Cassi, contre son grès et celui du jeune homme, mais plutôt sous la force d'Adam. Peut importe, maintenant il était à elle, elle était à lui, et ils pourraient recommencer à l'infini tellement le sentiment était merveilleux. Emmie lança un regard noir à son frère.
Le reste de la soirée se fit devant un bon film, chacun se serrant contre un autre, se partageant un grand bol de pop-corn. Emmie était heureuse, ne pouvait s'empecher de sourir à tout, même lorsque le héros du film perdit son père. Tant pis pour lui, moi au moins ma vie est parfaite, maintenant...

6h30, les rayons du soleil venaient l'éblouir. Elle émergea, clignant péniblement des paupières. Elle avait mal à l’estomac, trop de boissons sucrés étaient arrivées dans son ventre, hier.
Hier !
Emmie se leva brusquement, bousculant Cassi qui l’écrasait de tout son poids.
Ce n'était pas un rêve ! , hurla-t-elle, folle de joie, tandis qu'un bougonnement de protestations apparaissait tout autour d'elle. Suite à cette nuit folle, ils avaient tous dormit chez Raph, Emmie se blottissant dans les bras de Cassi, Aria à leur pied avec les chips et les pop corns, et Raph, la tête sur le torse d'Adam, qui entourait justement cette dernière d'un bras protecteur. Emmie porta une main à sa bouche, retenant un cri de joie. Cassi, qui souriait malgré le réveil brutal et de bon matin, heureux, lui déposa un baiser sur sa joue, avant de lui demander ce qu'il se passait. Puis, son regard glissa sur la pièce, et resta quelques secondes sur Raph et Adam. Il restait là, en apnée, sans comprendre, quand enfin son cerveau s'activa. Il se laissa tomber en arrière, retombant sur les milliers de coussins et de couvertures qui leur servaient de lit, tandis qu'Emmie, portable en main, prennait quelques clichés. Il murmurait quelque chose d'inaudible, certainement très heureux pour son ami.
Après 30 photos, Emmie reposa l’appareil et contempla une dernière fois son frère et l'une de ses meilleure amie ensemble. Elle tira Cassi sur ses pieds, et, ensemble, montèrent dans une des nombreuses chambre d'amis présentes dans la gigantesque maison de Raph, dormir à même le sol n'étant pas très agréable. Ils se jetèrent sur le lit, et Emmie retourna se blottir dans les bras accueillant de Cassi, car après tout, à 6h30 un samedi matin, il ne pouvait que se recoucher.

La seule chose dont Raphaëlle se souvenait c'était qu'elle avait passé une soirée de folie avec ses amis, que Cassi et Emmie s'étaient embrassé pendant des heures et qu'elle s'était elle, endormi dans les bras d'Adam... Quoi ? Mais qu'est-ce qu'elle foutait dans ses bras ?
Elle s'écarta brusquement, réveillant le jeune homme qui dormait encore quelques minutes auparavant.

- Raph' ? Tu vas bien ? demanda-t-il en rigolant.

La jeune fille ne prit même pas la peine de répondre à la question, fusillant simplement Adam du regard. Comment pouvait-il avoir le sourire aux lèvres ? Ils venaient de passer la nuit dans les bras l'un de l'autre et la seule réaction qu'il avait était de... Rire ? Mais comment pouvait-il être aussi puérile...

- Allez ! Calme-toi ! Personne nous a vu ! continua-t-il, ne comprenant visiblement pas ce qui mettait la jeune fille dans tous ses états.

- Tu sais quoi ? Ferme ta gueule Humphrey ! Ferme ta putain de gueule de gamin puérile et fous moi la paix ! cria-t-elle, le visage deformé par les larmes et la colère. Ah bah biensur, Monsieur en a rien à battre de mes problèmes, du fait que justement si, quelqu'un nous a peut être vu !

- Cassi ou Emmie... ? T'es sérieuse ! On s'en fiche ! s'exclama le garçon, interrompant Raphaëlle.

Cette dernière balança un coussin à la figure d'Adam, envoya valser sa lampe de chevet et claqua violemment la porte de sa chambre.
En larmes, pétrifiée par la colère et la peur, la jeune fille descendit maladroitement les escaliers, butant sur les dernières marches, puis elle courut, en tremblant, jusqu'au gros arbre de son jardin. Là, elle s'écroula, laissant couler sur ses joues des grosses larmes refoulées depuis si longtemps. Elle pleura encore plus que la veille dans le couloir du lycée. Elle pleura à en devenir secouée de tremblements. Elle n'arrivait plus à respirer, ses poumons ne semblaient plus en état de fonctionner et tout son corps ne lui obéissait plus. Ses mains s'agrippèrent à ses jambes, mues par une volonté propre et incontrôlable et ses genoux s'entrechoquèrent violemment...
Raphaëlle n'arrivait pas à se calmer... Adam était le seul à savoir pourquoi elle avait réagi comme ça mais alors, pourquoi ne comprenait-il pas ? Elle lui avait tout dit, elle avait partagé avec lui ses pires peurs et angoisses... Mais il venait de tout briser... Ils s'étaient pourtant mutuellement juré de...

-Raphaëlle ?

Le jeune garçon s'était approché sans bruit. Et il l'avait appelé par son prénom... Chose qu'il ne faisait que quand la situation était grave... Avait-il finalement compris ?
Entre deux brusques sanglots, Raph' le regarda avec l'espoir qu'il savait finalement... Et qu'il s'excusait...

Reveil mouvementé. Déjà que la veille avait été sacrement pleine d'action, si cette journée l'était aussi, Adam, n'allait pas faire long feu ! Il n'aimait pas toutes ces agitations.
D'accord, Cass et Em on attendait ça depuis longtemps, et enfin c'était dans la poche ! D'accord, Emmie a califourchon sur un prof c'était pas bien, mais bon sang, il ne pouvait plus y avoir pire ! Par pitié ! Une journée, tout ce qu'il y a de plus simple...
Adam se réveilla, donc, serrant Raph dans ses bras. Un délicieux parfum de Vanille lui viola les narines. Putain, qu'est-ce que cette fille sentait bon ! À chaque fois qu'il la croisait dans les couloirs, ou lui parlait à la cafet', il humait un parfum différent. La rose, la fraise, le jasmin, la pêche... En même temps quand il dormait chez elle il pouvait à chaque fois apercevoir sur sa commodes bon nombres de beurres corporels, une collection impressionnante de parfum, de shampoing et de savonnettes toute douce. C'était une chose qu'il adorait chez elle, qu'elle prenne soin de son corps, il trouvait ça très féminin. Ça l'attirait. Allez savoir pourquoi... peut-être qu'à l'âge fondamental oedipient, il avait uppercut sa mère se pomponnant excessivement, voulant attirer le regard du père et ainsi rattraper son couple. De toute façon, ça ne pouvait qu'être ça !
La dite Raph se réveilla quelque secondes après, complétement dégoutée, retirant son emprise sur elle.

- Raph' ? Tu vas bien ? demanda Adam en rigolant. - Allez ! Calme-toi ! Personne nous a vu ! continua-t-il. Raph devait apprendre à profiter de l'instant présent, pensait-il.

- Tu sais quoi ? Ferme ta gueule Humphrey ! Ferme ta putain de gueule de gamin puérile et fous moi la paix ! Ah bah biensur, Monsieur en a rien à battre de mes problèmes, du fait que justement si, quelqu'un nous a peut être vu !

Elle pleurait. Adam s'en voulait, bien que le rouge lui montait aux joues. Il lui en voulait de tout gâcher, alors qu'il y a quelques secondes à peine il se sentait terriblement bien.

- Cassi ou Emmie... ? T'es sérieuse ! On s'en fiche ! l'interrompit le garçon. Que les autres aillent au diable, c'est bien ce qu'avait appliqué Emmie et Cassi hier, se fichant des regards de leur amie. Pourquoi Raph ne pouvait-elle pas en faire autant à la fin !
Pour toute réponse, la jeune fille se leva, furax, et claqua la porte de sa chmabre. Merde... Adam avait certainement fait une connerie. Se frappant la tête sous les regrets, il se leva en soupirant. Il ne manqua pas de renverser le bol pop-corn sur la tête d'Aria, en passant.
Bon. Déjà où sont passés Em et Cass ? Et Raph, où est-elle partit rejeter sa fureur inexpliquée ?
Adam descenda les grands escalier en marbre, puis s'arreta devant l'énorme cuisine. Il chippa une pomme, avant d'apercevoir le petit corp secouée de sanglot de Raph dehors. Lachant son butin, il accourut vers la jeune fille, sans bruit.

-Raphaëlle ?

Puis, comprenant enfin son erreur, Adam la serra, plus protecteur que jamais. Il ne voulait pas qu'elle se retrouve de nouveau face à... Qu'est-ce qu'il était con ! Il n'en manquait jamais une. Elle qui lui avait tout confié, elle qui était tant... T'es con, t'es con ! .

-Ça va aller ? Raph, excuse moi ! Vraiment, j'suis trop con...

La lâchant enfin, le garçon sourit en voyant que les tremblements diminuaient. Pourvu que...

Aria venait de se réveiller. Elle se remémora cette soirée magique qu'elle venait de passer avec ses amis. Et surtout de Cassi et Emmie, ce couple mythique, enfin si attendu.
Elle regarda la pièce, normalement il y aurait du avoir Cassi et Emmie sur le lit de fortune, Adam et Raphaëlle près d'Aria. Mais là, elle était seule, abandonnée de tous. Emmie et Cassi cherchaient sûrement de l'intimité mais Adam et Raphaëlle. Elle ne savait pas trop. Elle décida donc de se lever mais le bol de pop-corn qui était au-dessus d'elle se renversa, elle essaya d'enlever les grains mais certains étaient restés coller.

"-Bon j'vais réveiller nos petites marmottes, mais où sont donc Cassi et Emmie."

Elle ouvrit toutes les chambres voisines quand elle arriva à la dernière. Cassi dormait et Emmie avait sa tête posée sur le torse de ce dernier, ils étaient adorables à voir mais elle décida tout de même de les réveiller.

"-Putain Aria !
-C'est juste une vengeance de cette nuit, les bruits de langues c'est juste répugnant !"

Ils rigolèrent. Aria les laissa tranquille, elle partit à la recherche de Raph' et Adam.
Elle venait de passer la meilleure soirée de sa vie, et normalement ses problèmes devaient se terminer là. Mais comment oublier la mort de son père, même si vous le détestiez, au fond on ne peut qu'aimer ses géniteurs.

"-Papa"

Elle laissa échapper quelques larmes mais les essuya aussitôt. L'enterrement de son père arrivait à grand pas. Le lendemain, elle devait se rendre au cimetière, elle espérait que ses amis l'accompagneraient pour surmonter ce moment difficile.
Elle sentit une vibration, son IPhone.

Aria,
Je suis désole pour ton père et tout.
Et sache que je t'aime, et que je te soutiendrais.
Andrew

Putain, pas lui ...

C'était vrai qu'Andrew était un jeune homme charmant. Mais pourtant le courant n'était pas encore passe ou du moins pour Aria. Quand elle entra dans la cuisine de son amie, elle aperçut Raphaëlle dans les bras d'Adam. Une sensation étrange. Non. Elle ne l'était pas. C'était impossible.
Elle ne pouvait pas être amoureuse de lui. Non, elle ne pouvait pas être amoureuse d'Adam mais pourtant... Les larmes coulaient, pour son père et pour le fait qu'elle venait de réaliser quelque chose d'horrible. Impossible. Elle ne pouvait pas rester, si elle devait pour Raphaëlle. Elle évitera simplement Adam. La solution était donc trouvee.

Emmie entendit au loin une porte claquer. Ce qui était bizarre, dans ce monde rose peuplée de licornes enchantées et d'elfes charismatiques, les chevauchants avec zèle. Puisqu'il n'y avait pas de porte, seulement de gigantesques prairies violettes, avec des fleurs en bonbon et des nuages en barbe à papa, que l'on pouvait facilement attraper. Emmie se tenait au milieu de ce paysage magnifiquement girly, et elle sautillait, plus heureuse que jamais. Oh, et puis Cassi était là, lui aussi, magnifique, dans un costume elfique, les oreilles en pointes et les yeux verts perçants, l’enlaçant avec amour. Quelques papillons virevoltaient autour d'eux, mai aussi des coccinelles vertes, oranges, et des libellules fluo. C'était le paradis ! Pourquoi Cassi était-il là ? Allez savoir, peut-être y avait-il dès maintenant une connexion psychique entre les deux amoureux ! En tout cas, Emmie souriaient, poussant de-ci de-là des petits cris de joies, comme une gamine le soir de noël. Cassi, s'il était réellement réveillé, devait la prendre pour une grosse folle, car les rêves de la jeune fille, elle les vivait vraiment avec son corps, à travers son imagination. Mais elle s'en fichait, car elle savait qu'il ne la laisserait pas pour quelques moments de folie lorsqu'elle dormait...

-Putain Aria ! hurla Cassi, sortant Emmie de son rêve merveilleux.

Tient, un autre réveil matinale... Personne ne les laisserait donc tranquille ?

-On se vengera, tu le sais ça ?! cria Emmie, la voix encore endormit. Son ventre gargouilla. Elle se leva prestement, oubliant presque la présence de Cassi. Ce dernier, surpris, l'attrapa par la main, et, encore couché sur le lit, la fit rasseoir à côté de son corps allongé. Il mima une mine boudeuse, et Emmie comprit son erreur.

-Ooow je pige là.., commença-t-elle, et, avant de faire quoi que ce soit, attrapa une boite de chewing-gum qui trainait par miracle sur la table de nuit, en goba un, de même que Cassi, puis se rapprocha du jeune homme. Son visage assez près du sien, elle pénétra ses yeux verts dans ceux du garçon. Ses lèvres frôlaient les sienne, mais elle ne voulait pas l’embrasser, pas encore. C'était plus excitant, il y avait plus de suspens. Elle ne savait même pas pourquoi ils faisaient ça... Peut-être était-ce pour se prouver, à l'un et à l'autre, qu'ils n'étaient pas ensemble pour le plaisir charnel, mais vraiment par amour de la personne. C'était comme s'ils plongeaient chacun de leur côté dans l'âme voisine, avant d'embrasser passionnément cet être auquel ils tenaient plus que tout à présent. Elle sentait sa respiration mentholé, haleté. Elle l'aimait. Front contre front, désunissant leurs lèvres frêles, Cassi lui susurra un mot pourtant simple, mais qui paraissait lourd de sens et de sous-entendus prononcé entre ses lèvres. Il lui semblait qu'il venait de lui avouer tout son amour, en un simple "Bonjour", avec ce mot crétin qu'on dit aux profs avant d'entrer. Pourtant c'était à elle qu'il venait de le dire, et le sens devenait tout autre, comme un mot interdit car trop obscène, trop grossier.
Elle lui répondit par un simple "Bonjour" à son tour, souriant à pleine dent. Heureuse, elle était heureuse. Suite à cet échange très constructif, l'accomplissement que tout deux désiraient se fit. Ils joignirent doucement, puis avec hâte leurs deux bouches, pour qu'enfin Emmie se retrouve à califourchon sur lui. Comment avait-elle fait pour vivre sans lui, sans cette nouvelle vie, jusqu'ici ? Leur couple avait à peine un jour, et pourtant ils semblaient être ensemble depuis une éternité ! Ils s'accordaient parfaitement. Peut-être étaient-ils âmes-sœurs ?

Pour en avoir le cœur net, Emmie se risqua à demander :

-Attends, attends... Est-ce que, par hasard, tu aurais rêvé de petites licornes et d'elfes magiques cette nuit ?

Devant le regard interrogateur de son amoureux, Emmie rigola un bon coup, laissa tomber sa question stupide, puis l'embrassa prestement sur les lèvres avant de se dégager du lit et de le hisser jusqu'à elle. S'ils étaient fait pour être ensemble, ce ne serait certainement pas via un stupide rêve qu'elle le saurait !

-Vient, je meurs de faim !

-Ça va aller ? Raph, excuse moi ! Vraiment, j'suis trop con...

Ouais il était con. Il était même plus que ça... Le nombre d'insultes qui traversait l'esprit de la jeune fille était effarant. Elle aurait été capable, si on lui avait demandé, de sortir un chapelet de gros mots à l'encontre d'Adam... Et pourtant elle l'aimait...
Serrée dans les bras du garçon, elle se sentait protégée. Comme si rien ne pouvait lui arriver, comme si même celui qu'elle redoutait tant ne pouvait la toucher ou lui faire du mal. Adam était là et c'était tout ce qui importait, plus rien d'autre ne comptait. Il la protégeait, elle en était sure... Et puis... Elle lui avait déjà pardonné ! Elle avait presque oublié la réaction débile qu'il avait eu au réveil. Juste parce qu'il était là, à côté d'elle.
Ses tremblements se calmèrent, les larmes cessèrent de couler et les jambes de s'entrechoquer. Adam se détacha d'elle et la regarda en souriant. Dans la clarté du matin, il était si beau que cela fit rire Raphaëlle. Comme un bébé, elle passa de la terreur à la joie. Tout en elle exprimait maintenant le bonheur : ses fossettes grandissantes, ses yeux pétillants et ses mains trempées de rosée. Elle bouscula Adam, le faisant rouler dans l'herbe puis elle se rasseya, les jambes en tailleur et le dos contre le vieu chêne.

- Pardon moi aussi... commença-t-elle, Je n'aurais jamais du réagir comme ça... Mais... J'avais tellement peur Adam... Personne ne peut savoir ce qu'il va se passer si... Si... S'il apprend le déroulement de la nuit... Tu sais ce que je lui ai juré... Je lui ai promis de n'appartenir à personne d'autre qu'à lui et de protéger ce qu'il souhaite... Sinon... Il lui fera du mal et... Je ne veux pas que ça arrive...

La garçon la regarda, inquiet. Il semblait être impuissant. Et elle s'en voulait. En lui parlant du terrible secret qui hantait sa vie, Raphaëlle l'avait condamné à partager sa vie. Pour le meilleur et pour le pire. Et elle s'en voulait. Il n'avait pas eu le choix, cette nuit où il avait malheureusement découvert cette horrible chose... Il était simplement venu la voir pour discuter, pour regarder un film et qu'ils passent la soirée ensemble, comme ils en avaient l'habitude ! Et au lieu de cela, il s'était retrouvé lié à elle pour toujours. Ou du moins pour longtemps, aussi longtemps que son infâme tortionnaire vivait...

- Arrête ! Arrête ! Stop, stop, stop ! s'écria Adam.

Raphaëlle le regarda alors d'une manière étrange, comme si la peste ou la rage le ravageait.

- Bah ouais ! Tu fais ta tête de "jeréfléchisetjeculpabiliseàmortdenepasêtrelaseuleàavoircecruelpoidssurlatête" !

La jeune fille ne pût s'empêcher de rire aux pitreries du garçon, le seul qui la faisait autant rire. Et c'était en partie pour ça qu'elle l'aimait. Plus qu'un ami. Raphaëlle était amoureuse de tout son cœur de Adam. Cet amour était la principale raison de ses pleurs... Car elle savait qu'ils ne pouvaient être ensemble tant que cet être infâme n'avait pas disparu de la surface terrestre...

- Oui bon... T'as raison mais... Je pensais à autre chose aussi ! À un garçon fantastique, dont le prénom commence par la première lettre de l'alphabet. Il est... Brun, beau et très drôle en plus. Il me connaît mieux que personne ! Même plus que Cassi, Em' ou Aria ! Tu vois de qui je parle ?

-ça va aller maintenant ?

Le garçon avait peur pour elle. Il se fichait pas mal d'être dans la confidence, peu importe si ce connar* essayait de lui faire du mal à lui... Il ne pouvait pas en faire à Raph, c'était pas juste. Elle était si gentil, si douce, prête à tout pour vous, même sans vous connaitre vraiment. Il faisait disparaitre ce qu'il y avait de meilleur en elle... Et Adam ne pouvait rien faire. Impuissant, il se sentait émasculé. Putin ! Sa position était insoutenable. Il restait assis, écoutait ses histoires, ses peines, faisait office de journal intime, à qui la jeune fille pouvait tout dire sans trop de retour, et ne pouvait faire avancer la situation.
Adam l'aida à se relever, quand il sentit les regards inquisiteurs de ses amis. Il leur fit un grand signe, sourire aux lèvres.
Ils s'étaient tous quittés, préférant passer la journée chacun de leur côté pour se revoir ensuite la soir, avec un bon traiteur. Adam avait préféré rester avec Raph, déjà car 1) sa sœur et Cassi avait besoin de la maison pour eux 2) il préférait ne pas les voir s'embrasser 3) il n'avait rien à faire et 4) avait peur pour son amie. Ils avaient parlés, de son problème, de Cass et Em, de tout et de rien. Adam l'adorait, il se confiait à elle comme à personne, les mots sortaient tout seuls, il n'avait pas besoin de tourner 7 fois sa langues dans sa bouche avant d'ouvrir cette dernière, pas comme avec sa sœur ou ses parents.
Le dîner arriva enfin, pour le plus grand plaisir de l'estomac d'Adam. Ils avaient tous rendez-vous chez Aria, une bonne soirée en perspective !

"-À ce soir chez vous, Cassi et Aria !"

Les dernières paroles d'Adam ...
Cassi avait préféré aller chez Emmie, on comprenait pourquoi.
Aria, elle, était rentrée chez sa tante.
Passant par la cuisine pour la saluer et s'excuser de son absence mais surtout pour la prévenir que ses amis allaient venir dîner. La mère de Cassi lui expliqua qu'elle avait un rendez-vous et qu'elle ne serait donc pas présente. Satisfaite, le jeune brune monta dans "sa" chambre.

Elle lança son sac sur son lit, et s'allongea. Elle prit son ordinateur qui était à terre, le déposa sur son coussin, et se connecta sur Facebook.

Emmie avait changé son statut pour le mettre en couple, Cassi avait fait de même. De nombreux commentaires disaient qu'ils allaient bien ensemble. Mais qui oserait contredire Emmie Humphrey ? Personne. Et de toute façon, toutes ces personnes avaient raison ! Quand elle cliqua sur le profil de son amie, elle remarqua que cette dernière avait posté des photos.

"-Mon dieu ..."

Son visage s'inonda de larmes. Elle venait de voir... Des photos qui lui faisaient mal au cœur. Un cœur qui était brisé. Des photos de la nuit précédente chez Raphaëlle, des photos où l'on voyait Raphaëlle dormir dans les bras ... De ... D'Adam. C'était difficile, elle ne pouvait surmonter cette douleur.

Je sais que tu ne veux voir personne, mais à demain. Tu dois être forte. Je t'aime <33.

Andrew

Au moins, quelqu'un s'intéressait à elle. Aria sécha rapidement ses larmes et pensa à son père. Non ! Elle s'était jurée de ne pas y penser. Demain, seulement demain, quand elle sera face au cercueil, elle pourra penser à lui et pleurer.


Il était déjà 19h30, la journée était passée vite. Aria avait passe la plupart du temps à pleurer pour son père et à regarder quelques épisodes de ses séries favorites. Quand le traiteur sonna, et qu'elle accourût, elle réalisa qu'elle était en retard. Cassi et Emmie allaient être là d'une minute à l'autre, Raph' et ... Adam eux aussi.

Elle monta dans sa chambre, alla prendre une douche et se vêtit, d'une simple robe noire. Quelqu'un sonna, ça ne pouvait pas être Cassi, il avait les clefs.

"-Raphaeellle !! ... Adam. Entrez !"

Quelques minutes passèrent, que les deux tourtereaux arrivèrent.

"-On passe à table ?" proposa Cassi
"-Avec plaisir, Cassi tu viens m'aider dans la cuisine !
-J'arrive Aria "

Ils étaient tous à table. Quand Aria posa LA question qui l'avait tracassé toute la journée.

"-Demain comme vous le savez ...
C'est ... L'enterrement de ... Mon Père... Enfin de lui ... Et je voulais savoir si vous vouliez bien m'accompagner."

Juste à prononcer les quatre lettres qui composaient le mot "père", Aria tremblait, de tristesse, elle avait également les larmes aux yeux...

Après la soirée pyjama improvisée, Cassi et Emmie s'étaient retrouvés chez cette dernière, passant agréablement la reste de la journée, ensemble, enfin seuls et sans interruption. Il n'y avait personne chez la jeune fille. Après une longue douche, puis une manucure express faite par son amoureux, Emmie se retira dans sa chambre, tandis que le garçon rentrait chez lui, pour passer la chercher, plus tard. Emmie voulait être parfaite ! D'habitude déjà, elle mettait deux ou trois heures rien qu'à se maquiller, seulement pour Cassi elle ne voulait pas d'un vas vite. Elle commença les essayages de fards à paupières, ainsi que des tenues dites "décontractée", et trouva la bonne formule vers 18h. Ils avaient rendez-vous à 19h30, et fut fin prête quand Cassi vint la chercher.

-Demain comme vous le savez ...
C'est ... L'enterrement de ... Mon Père... Enfin de lui ... Et je voulais savoir si vous vouliez bien m'accompagner.

Emmie explosa d'une rire long, fort et bruyant, mais personne ne semblait la suivre. Hé mer...

-QUOII ?! Oh mon dieux, c'est pas une blague.. ? Aria, ton père est... ?

Emmie se leva brusquement, portant une main à sa bouche sur le coup de la nouvelle. Comment elle, Emmie, n'avait-elle pas vue que son amie souffrait ? Elle s'en voulait tellement ! Elle lui avait explosée son bonheur à la figure, embrassant Cassi sans se soucier des problèmes de la jeune fille ! Emmie était conne, sacrement empotée !
La jeune fille balaya son regard sur la table, la tête basse, honteuse. Adam et Raph, aussi, semblaient choqués. Seul Cassi demeurait paisible, triste. Elle lui lança un regard noir, bien qu'il n'était pas temps d'entamer une dispute.

-Oh Aria, pardonne moi, tu tien le coup ? Ça va ? Tu l'as appris comment ? Depuis quand le sais-tu ? Oohh je m'en veux tellement, si tu savais... La serrant entre ses bras aussi fort qu'elle le pouvait, Emmie reprenait ses questions sans importances qui prouvaient le malaise profond de l'adolescente. - ça va ? Sur ? Un peu d'eau ? Je suis tellement désolé... Pourquoi ne l'as-tu pas dis avant ?

Emmie, continuant son monologue, agressant son amie, remarqua qu'elle était la seule à faire ceci. Pas de câlin, à part un Cassi qui se tenait dernière Aria, comme pour lui prouver sa présence. Pas de Raph. Pas d'Adam. Coupant ses questions, Emmie se retourna pour voir Raph, qui souriait jusqu'aux oreilles, accompagnée d'Adam. Hein ?!

Pur bonheur. Les deux petits mots qui, collés, avaient rythmé la journée de Cassi. Il l'avait passé en compagnie de la fille de ses rêves, ce qui en faisait la meilleure de son existence. Le jeune homme avait rêvé tant de fois ces moments avec Emmie qu'il n'arrivait encore pas à réaliser que c'était vrai, réel. Lui, Cassi Millington, sortait avec Emmie Humphrey.

- Bordel mais je sors avec la fille la plus sexy de l'univers ! Je suis un BigBoss ! hurla-t-il torse nu devant son miroir. Cas', tu gères mec !

Il n'était pas dans ses habitudes d'être aussi... Macho ou sur de lui mais il était tellement heureux qu'il ne pouvait s'empêcher d'être fier. Il aimait cette fille depuis tant d'années que maintenant, il réalisait enfin que ça l'avait "dévoré"... "Putain mais comment on peut aimer quelqu'un à ce point ?!" n'arrêtait-il jamais de penser.
Se pavaner devant une glace ne faisait pas non plus partie des gestes qu'il effectuait au quotidien mais il voulait se fait beau pour sa première apparition officielle avec sa nouvelle copine.

Petite chemise, jean immaculé et lunettes relevées sur la tête, Cassi sonna à la porte des Humphrey. Parfaite et splendide, Emmie vint lui ouvrir et lui peut joyeusement la main tout en se dirigeant chez Aria. Arrivés là-bas, cette dernière jeta immédiatement le froid sur l'assemblée, révélant ce qui la tracassait depuis la veille.

- Demain, comme vous savez... C'est ... L'enterrement de ... Mon Père... Enfin de lui ... Et je voulais savoir si vous vouliez bien m'accompagner.

Aïe... Le jeune homme ne pût éviter le regard qu'Emmie lui lança. Submergé par le bonheur, il avait en effet omis de révéler ce sordide détail à sa copine. Qui, il fallait l'avouer, avait perdu son visage d'Ange et avait l'air tout sauf heureuse. Elle serait son amie dans ses bras, se confondant en excuses... Mais le plus étrange dans toute la scène, c'était le visage souriant et radieux de son meilleur ami et de Raphaëlle

- Eh mec ! cria-t-il T'es un foutu salaud tu sais ! C'est mon oncle aussi j'te rappelle ! Alors ta joie perverse et maligne tu te la mets là où je pense !

Ohoh... C'était la première fois qu'il parlait comme ça à Adam...